Ce dimanche 13 octobre, des milliers de personnes ont rallié Verny, où se tenait, comme dans quatre autres villes de France, la Braderie des Jeux olympiques et paralympiques. Patientant plusieurs heures devant la cité des sports Academos pour tenter de ramener un souvenir de Paris 2024 chez eux !
Dans la file qui s’étire loin jusqu’à la D913 à Verny, Audrey et Éliane avancent doucement, mais sûrement. «Depuis plus de deux heures. On ne s’attendait pas à autant de monde!», reconnaissent-elles en pénétrant à pied dans l’enceinte d’Academos.
Bientôt, ces Alsaciennes vont, enfin, accéder à la braderie des Jeux olympiques et paralympiques organisée, ce dimanche 13 octobre, par les équipes de Paris 2024. «Pour profiter d’un dernier moment avec les JO. On y était, à Paris. Là, on va finir l’histoire», s’enthousiasme la première.
À deux pas de là, sur le parking de la cité des sports du Département de la Moselle, dans cette commune du Sud messin labellisée Terre de Jeux 2024, les stands de t-shirts et casquettes aux couleurs de l’événement planétaire sont pris d’assaut par les premiers arrivés.
«On a ramené plein de choses de la capitale. On vient compléter notre collection avec des goodies, des sacs à dos… Sans limite de budget mais ça ne devrait pas être très cher», rigole la seconde venue spécialement d’Obernai. Barbara espère aussi trouver son bonheur. «Mon fils, qui n’est pas sur le secteur, m’a passé commande. Faut que je réussisse ma mission», confie cette habitante de Coin-lès-Cuvry.
Futurs cadeaux sous le sapin
Alors que des produits sont annoncés en rupture de stock au micro, Thibaut et Gwen soufflent, soulagés. «On est arrivé à 7 h 45 [bien avant le coup d’envoi en milieu de matinée, N.D.L.R.] et on a bien fait. Avec Noël qui arrive…», souligne le couple, originaire d’Alsace également, sur le point de passer en caisse avec vêtements et gadgets à offrir à leurs proches.
Derrière les étals du «Relais de la Flamme», Julien Rouchon tente de trouver les tailles demandées pour les polos et pantalons arborés cet été par les bénévoles et le staff de Paris 2024. «On propose le surplus, mais ça part vite», sourit le chef du service des sports du conseil départemental 57, mobilisé pour l’occasion.
«Attention, il ne reste plus que quelques serviettes de bain utilisées par Léon Marchand!», alerte le speaker. Valérie a entendu le message. La dame, arrivée de Bousse, se dit «pas intéressée. Aux athlètes, je préfère ce qui a été porté par les volontaires. Ce sont eux, pour moi, les symboles des JO. Si j’ai de la chance, je pourrais peut-être acheter le chapeau!».
Après avoir servi de base arrière mosellane à une quinzaine de délégations olympiques étrangères , Academos accueillait, sur son parking, l’une des dernières grandes braderies Paris 2024 de France (avec Vichy, Carcassonne, Montpellier et Châteauroux).
À Verny, quelque 2 000 âmes. «Des gens, arrivés samedi vers 18 h, ont carrément dormi dans leur voiture pour être les premiers sur site», n’en revient pas Françoise Bataillon. «On fait notamment un tabac avec le bob des volontaires», annonce la directrice-adjointe du Département de la Moselle qui a sollicité «25 personnes, plus 5 bénévoles du mouvement sportif» pour organiser ces réjouissances. «Vendredi, on a réceptionné 27 palettes qu’on a conditionnées. Tous les produits de seconde main, déjà portés, sont vendus de 2 à 40 euros.» Elle, qui a porté la flamme à Verdun jusqu’au Mémorial de la Paix, conserve, précieusement, sa tenue.
«2 519 visiteurs» record battu !
Dimanche soir, Françoise Bataillon a pu chiffrer la fréquentation de la Braderie des Jeux à Verny : «2 519 personnes ont été accueillies, sachant que la moyenne par braderie tourne à 2 000.» Résultat : il ne reste plus grand-chose sur les étals.
«L’association Paris 2024, qui va être dissoute, nous cédera les invendus de textile qui serviront à une action solidaire que décidera le président du Département», indique sa directrice-adjointe en charge du sport, de la jeunesse et de la culture. La boutique de l’entreprise Legends, avec ses « Phryges» et ses casquettes, a également été dévalisée.
Virginie Dedola
(Le Républicain Lorrain)