C’est parti pour le chantier de la décennie près de la frontière luxembourgeoise.
Dans quelques années, Micheville ressemblera à la ville de demain. D’ailleurs, ne l’appelez plus «Micheville», mais «Parc de l’Alzette», marketing territorial oblige. Structuré autour d’une plateforme basse et d’une plateforme haute, il sera constitué de logements, commerces, pôle culturel, bureaux, mais il fera surtout la part belle aux espaces naturels.
1 : 2016/2017. C’est ici que le chantier va démarrer, d’ici la fin de l’hiver. Ce terrain qui constitue une grande partie de l’Ecoparc, est constitué de quatre bâtiments. Le promoteur, Linkcity, va construire une résidence universitaire de 100 logements, une résidence réservée aux jeunes actifs, des logements sociaux, et une résidence de logements aidés (primo-accédant pouvant bénéficier de prêts à taux 0). Au total, 183 logements pour une surface habitable de 7 700 m². À l’autre extrémité du terrain, LogiEst prévoit la construction de 52 logements sociaux de type bâtiment basse consommation. Par ailleurs, 2 500 m² de bureaux sortiront aussi de terre et un hôtel de 80 chambres est prévu à proximité du giratoire.
2 : Début du chantier 2018. C’est la plateforme dite «basse» de site. Elle est constituée de quatre parcelles de logements individuels et collectifs (maximum 4 étages). Chaque parcelle mesurera 120×150 mètres, et sera entièrement piétonne. Les véhicules seront garés en souterrain. Les quatre îlots de logements seront séparés par des «corridors écologiques» constitués d’espaces naturels peu entretenus permettant le passage de la petite faune vers les espaces naturels au nord. À l’ouest se situe le futur pôle culturel, et à l’extrémité est, le hub de mobilité. Celui-ci comprend un parking à haut niveau de service (covoiturage, accès facilité vers les lignes de bus…)
3 : Début du chantier 2018. Le futur pôle culturel sera spécialisé dans l’image et le numérique. Il sera constitué de deux salles de projection, dont l’une de 800 places, et accueillera fréquemment des artistes en résidence. Étant positionné de biais, son entrée donnera directement sur le parc de l’Alzette. Sur le mur à sa droite seront projetés des films visibles depuis le parc. Le pôle culturel projettera également des films à l’occasion du Festival du film italien de Villerupt.
4 : Parc contemplatif, classé espace naturel sensible. Il s’agit d’un espace sacralisé réservé à la faune. Il sera agrémenté de sentiers ponctués de panneaux pédagogiques sur la biodiversité. C’est un habitat écologique pour divers animaux où l’activité humaine sera strictement limitée.
5 : À partir de 2020. Zone commerciale (retail park de type Waves Actisud à Augny ou Supergreen à Thionville) regroupant plusieurs enseignes. D’une surface de 10 000 à 12 000 m².
6 : À partir de 2020-2022. Sur la plateforme haute du site, pépinière d’entreprises pour les artisans. Petites structures similaires.
7 : À partir de 2020. Lisière naturelle formant un troisième parc. Des réflexions sont en cours pour l’installation d’une activité verte respectueuse de la nature, type centre équestre. Une ferme de permaculture pourra aussi être aménagée.
8 : 2017/2018. C’est le lieu de rencontre de tout le site. Le parc de l’Alzette se situera le long de la rivière du même nom. Il aura vocation à animer le quartier en formant une colonne vertébrale depuis le pôle culturel jusqu’au futur siège de l’établissement public d’aménagement (EPA) et de la communauté de communes du Pays-Haut Val d’Alzette (CCPHVA). Il sera constitué d’aires de jeux pour enfants, et accueillera également un terrain de pétanque, des bassins, et d’autres aires pouvant être mises à la disposition des associations. Une réflexion est en cours pour l’aménagement du franchissement de la route entre les deux giratoires.
Damien Golini (Le Républicain Lorrain)