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Bébé décédé à l’hôpital de Sarreguemines : la pédiatre relaxée


(photo RL / Thierry Nicolas)

Mayeul, 10 mois, est décédé en janvier 2013 à l’hôpital de Sarreguemines, après une occlusion intestinale. Un drame qui n’est pas directement imputable à la pédiatre. Le tribunal a prononcé ce matin la relaxe du médecin.

La relaxe. La pédiatre qui était de garde le 29 janvier 2013 aux urgences de l’hôpital de Sarreguemines a été relaxée ce lundi matin. Elle était poursuivie pour homicide involontaire après le décès du petit Mayeul, 10 mois, admis dans la matinée, et qui était décédé dans la soirée.

« Pas de causalité »

« Vous avez commis une faute grave et caractérisée en retardant un examen radiologique urgent sur le bébé et en n’excluant pas un syndrome d’occlusion intestinale », a expliqué le président Mauchard en motivant la décision du tribunal. « Pour autant, ceci n’a pas entraîné directement la mort mais a amenuisé ses chances de survie. En l’absence de causalité, il n’y a pas d’homicide involontaire », a poursuivi le juge. Pour rappel, le 6 mars dernier, Jean-Luc Jaeg, procureur de la République, avait requis deux ans de prison avec sursis à l’encontre de la pédiatre, qui effectuait alors un remplacement au sein de l’hôpital Robert-Pax.

Les parents, qui s’étaient portés parties civiles, absents ce matin lors du délibéré, sont déboutés. Quant à la demande d’interdiction d’exercer qui avait été requise par le procureur de la République, le tribunal s’estime incompétent, jugeant cette décision d’ordre administratif.

Les faits

Le 29 janvier 2013, Mayeul, 10 mois, est pris de violents vomissements. Sa maman suit les recommandations données après une intervention chirurgicale pratiquée dans les jours qui ont suivi la naissance de son fils. Elle sait qu’il y a un risque d’occlusion intestinale et rejoint les urgences de l’hôpital Robert-Pax. Mais la pédiatre responsable du service diagnostique une gastro-entérite aiguë et qualifie le cas de « non urgent ». Mais le petit sombre dans un état désespéré et décède avant son transfert à Nancy. Le drame avait suscité un profond émoi à Ebring, où est installée la famille, et dans toute la région.

Cécile Chambru et Stéphane Mazzucotelli (Le Républicain lorrain)