Accueil | Grande Région | Bac : certains ont dû passer les rattrapages pour rien

Bac : certains ont dû passer les rattrapages pour rien


Lors des épreuves de repêchage, des élèves n’étaient toujours pas informés du caractère provisoire de certaines de leurs notes. (Photo RL/Julio Pelaez)

Ubuesque ou kafkaïen ? Il y a débat pour trouver le meilleur qualificatif à ce baccalauréat 2019. Exemples en Lorraine.

Des erreurs dans les énoncés de certaines épreuves. Des copies retenues par les grévistes. Des notes inventées. Rien n’aura été épargné aux candidats. Et ce, jusqu’aux épreuves du second groupe dont les résultats étaient communiqués mardi matin pour les séries générales et technologiques. Elles se sont tenues lundi, toujours dans le plus grand flou.

« Quand ils se sont présentés à l’oral de repêchage, les élèves comme les examinateurs ignoraient toujours le caractère provisoire de certaines de leurs notes », indique un enseignant joint lundi soir, au sortir des délibérations. Ce n’est qu’à 17h, lorsque celles-ci ont démarré, qu’il a été avisé des notes définitives, par la voix de son président de jury : « Il nous a informés qu’il avait retenu, conformément aux consignes du ministre, la meilleure des deux notes entre la vraie et celle du contrôle continu ou celle qui avait été inventée pour les candidats libres. »

Du stress inutile

Des scènes surréalistes ont suivi. Comme lorsque le jury a constaté qu’un élève invité à passer l’épreuve de repêchage était en réalité reçu dès le premier tour au regard de ses notes définitives ! Le jury a été invité à ne pas statuer sur ses notes aux oraux. Le candidat en question sera ravi d’apprendre qu’il aurait pu s’éviter ce week-end de grand stress et de révisions.

Deux autres élèves ont passé leur oral de rattrapage sur une matière pour laquelle ils avaient une note provisoire modifiée par la suite par le jury. D’autres devraient apprendre dans les jours qui viennent qu’ils ont finalement décroché une mention. En revanche, ceux qui n’auraient jamais eu droit à leur mention si la note de contrôle continu n’avait pas été retenue ne le sauront jamais… Et il ne s’agit du retour que d’un seul jury. Alors ? Ubuesque ou kafkaïen ? Vous avez deux heures…

Philippe Marque (Le Républicain Lorrain)