Qui pourrait imaginer qu’en l’état actuel des choses, ce petit ruisseau a fait tourner des moulins le long de son cours? Et pourtant tout au long de l’Alzette il s’en trouvait plusieurs. Le futur musée archéologique en fera mention.
Dans une des salles du futur musée archéologique, on pourra bientôt voir un élément du moulin découvert lors de la construction de la station d’épuration du Sivom de l’Alzette en 1996.
Eugène Gaspard, de Russange, aujourd’hui malheureusement décédé, avait publié à cette époque un petit fascicule sur les moulins et les meuniers à Audun-le-Tiche. Membre de la Société audunoise d’histoire locale et d’archéologie (Sahla) pendant de très nombreuses années, l’historien avait fait de nombreuses recherches sur le sujet. C’est ainsi que l’on a appris que le moulin situé sur les berges de l’Alzette datait de l’époque carolingienne (751-959). À l’époque, Pascal Rohmer, de l’Association des fouilles archéologiques nationales, avait estimé que le bois servant à ce moulin avait été abattu vers 840 pour une partie et vers 851 pour l’autre. À l’heure de cette découverte inestimable, on ne connaissait que très peu d’exemplaires de ce genre de moulin.
Le Butier mais pas l’Alzette
Dans ce même fascicule, on confirme, comme dans d’autres ouvrages, que l’Alzette prend sa source à Sainte-Claire, commune de Thil. Elle est rejointe par le ruisseau de Thil et le Rupt venant de Cantebonne ainsi que par d’autres sources de moindre importance pour traverser Villerupt, longer le site de Micheville et se diriger vers le Luxembourg.
À Audun-le-Tiche, on a longtemps soutenu que l’Alzette faisait partie du patrimoine local. Aujourd’hui, on sait que c’est le Butier, le ruisseau qui traverse la localité. Sur son parcours depuis les hauteurs de la localité, il est rejoint par différentes sources dont la Cabucière puis par le ruisseau de la Bourgaise avant de se jeter dans l’Alzette à hauteur du pont menant à Russange.
La course de l’Alzette en France n’est pas terminée. À hauteur de l’ancienne frontière luxembourgeoise, elle est rejointe par la Beller, un ruisseau qui prend sa source aux environs de Rédange. Qui pourrait imaginer qu’en l’état actuel des choses, ce petit ruisseau a fait tourner des moulins le long de son cours?
Le Républicain lorrain