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Attractivité de la Moselle : Weiten bat le rappel


Patrick Weiten propose de fusionner Moselle Développement avec Moselle Tourisme. (photo archives RL)

Patrick Weiten, le président du conseil départemental de la Moselle, a dévoilé les contours de la future agence d’attractivité qui verra le jour le 1er janvier. Il propose de fusionner Moselle Développement avec Moselle Tourisme. Reste désormais à convaincre les intercommunalités.

Le président du conseil départemental de la Moselle joue politiquement très gros sur ce dossier. Depuis plusieurs semaines, Patrick Weiten s’escrime à convaincre les intercommunalités mosellanes de l’intérêt qu’elles ont de rejoindre sa future agence d’attractivité.

La réforme territoriale a beau avoir retiré la compétence économique aux Départements, au profit des Régions et intercommunalités, le président mosellan se refuse à voir disparaître « l’expertise » acquise depuis 25 ans par Moselle Développement  : « Si une collectivité ne soutient pas l’économie au service de l’emploi, si elle n’est que l’assistante sociale d’un territoire en agissant sur les conséquences et pas les causes, à quoi sert-elle? », se justifie l’élu, défenseur des petits territoires  : « Vus de Strasbourg, que deviendront le Saulnois, le Bitcherland ou le pays de Phalsbourg? »

«Développer la marque Moselle»

Alors jeudi, il soumettra à son assemblée la fusion de Moselle Développement et de Moselle Tourisme. Elle donnera naissance, le 1 er janvier, à Moselle Attractivité. Hier, lors de l’ouverture de la session trimestrielle, l’élu UDI en a présenté les contours  : « Dans ce contexte de forte concurrence entre les territoires, cette agence sera le trait d’union entre la Région et les territoires. L’idée sera de développer la marque Moselle via beaucoup plus de communication et de promotion. Les grandes entreprises ne s’installent que dans des endroits attractifs. »

Moselle Attractivité emploiera 23 salariés. Elle bénéficiera du budget additionné des deux précédentes entités (2,3 millions d’euros). Il sera en outre demandé à chaque intercommunalité adhérente la somme de 1,5 millions d’euros par habitant et par an. Soit 1,5 millions d’euros de plus de budget si tout le monde participe, ce dont ne doute pas Patrick Weiten  : « Ce n’est que du gagnant-gagnant. Ce n’est qu’ensemble que nous serons forts et audibles. »

Sauf que des réticences commencent à poindre, notamment côté messin. Ce qui pousse Patrick Weiten à multiplier les arguments. Florilège  : « Si une entreprise s’installe, elle ne le fera peut-être pas à Metz, mais Metz en bénéficiera. Cette démarche n’empêche pas la métropolisation. Les intercommunalités, quelle que soit leur taille, ont besoin d’une structure plus importante. Si rien n’est fait d’ici au 1 er janvier, on va disparaître de l’attractivité du territoire. »

Philippe Marque (Le Républicain lorrain)