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Ascométal à Hagondange : une centaine de salariés décident le blocage du site


(photo d'illustration/ archives AFP)

Ce lundi 27 mai, une centaine de salariés d’Ascométal Hagondange se réunissaient à midi, aux changements de poste. Ils ont décidé le blocage du site et le blocage des expéditions.

« Ça fait trois fois en dix ans qu’on se retrouve dans cette cour, sous la menace d’un plan de sauvegarde de l’emploi… » Les salariés d’Ascométal Hagondange (acier de pointe decarboné, majoritairement pour l’automobile) n’imaginaient pas ça. L’offre de reprise formulée par l’industriel italien Venete, il y a une dizaine de jours est au point mort.

Une condition suspensive pose problème, entre Swiss Steal (actuel propriétaire) et Venete, sur un point qui au départ ne devait pas bloquer : un désaminantage du toit, estimé à 9 millions d’euros (voir 6 millions en fourchette basse), ainsi que le déblaiement d’un crassier à 2 millions d’euros. Les syndicats avaient à l’origine plus de craintes sur la capacité à livrer l’usine, avec un stock d’acier conséquent. « Cette condition, on a réussi quasiment à la remplir, précise Yann Amadoro, délégué CGT du site. Les salariés ont bossé comme des fous, et maintenant ça bloque pour une histoire de toit ? On est sérieux ? »

La colère gronde

Plus de 580 emplois sont en jeu. Emmanuel Macron en personne va être interpellé ce lundi 27 mai dans la journée, pour tenter d’impliquer l’État dans le capital d’Ascométal.

Dans l’offre de Venete, un organisme de soutien public italien est dans la boucle. « Il faut arrêter de jouer au Monopoly industriel avec Ascometal ! », tonne le délégué CGT devant des centaines de salariés. Qui sont usés d’avoir bosser « 12 heures par jour ces 2 derniers mois pour refaire le stock et que l’entreprise soit vendable à Venete. On se fait trimbaler pour des gué-guerrres d’ego entre industriels, c’est lamentable. »