Première sortie des faaschtebounen depuis qu’ils sont reconnus comme élément emblématique du patrimoine culturel immatériel de la FWB.

Transmise de génération en génération, les faaschtebounen ou fèves de carême, cette coutume unique en Belgique a été reconnue il y a peu comme un élément emblématique du patrimoine culturel de Wallonie.

Ces festivités folkloriques permettent de saluer les mariés de l’année. «Chaque premier dimanche de Carême, les enfants de 5 à 10 ans, encadrés par des membres de la commission des fêtes du royal office du tourisme d’Arlon, vont souhaiter bonheur et prospérité aux jeunes mariés. Le but est de recueillir friandises et pièces de monnaie», précise Armand Schmit.

Dimanche matin, les faaschtebounen ont rassemblé entre 25 et 30 enfants, une dizaine de membres du comité organisateur et une petite fanfare pour égayer la sortie annuelle.

Les enfants se déplacent en car, s’arrêtent devant la maison et sous la fenêtre des mariés de l’année précédente, les enfants entonnent six fois la chanson traditionnelle en luxembourgeois : «T ass Gléck an ärem Haus, Geheit d’Faaschtebounen eraus», qui signifie en français: «Il y a du bonheur dans votre maison, jetez-nous les fèves de Carême».

Les membres de la commission des fêtes, Armand Schmit, Jean-Marie Kergen et Didier Laforge se font alors une joie de remettre aux mariés un diplôme marquant cette journée mémorable d’autant plus qu’elle n’a lieu que dans une seule ville en Belgique à Arlon.

Sur les 160 couples mariés en 2024 à Arlon, seulement onze couples (plus deux couples jubilaires fêtant leurs noces d’or) ont accepté de gâter les bambins de la ville. Jean-Marie Kergen a conclu : «Ces treize couples sont donc les premiers à recevoir le diplôme depuis que cette tradition typiquement arlonaise a été reconnue comme élément emblématique du patrimoine culturel immatériel de la Communauté française».