Les responsables du centre thermal d’Amnéville dressent le bilan de l’année 2024. Ils évoquent aussi une année 2025 sous le signe des travaux. Un chantier d’envergure.
«Ça a été plutôt une belle année…» Président d’Arenadour, en charge depuis mars 2021 de la gestion des trois établissements du pôle thermal d’Amnéville, Maxime Vilgrain se montre plutôt satisfait du bilan de l’année 2024 : «En matière de fréquentation, on est à 12 105 curistes conventionnés, soit une augmentation de 8 % par rapport à 2023. Le Thermapolis, lui, est à plus de 332 300 visiteurs, soit une hausse de 2 % tandis que la Villa Pompéi connaît une augmentation de 4,5 % pour atteindre les 189 500!»
Cette trajectoire ascendante se confronte à une problématique purement matérielle. «On s’attaque à des travaux d’envergure…»
Sur les trois sites, deux vont devoir fermer leurs portes durant de longues semaines. En ce début d’année 2025, le centre thermal Saint-Eloy va se doter, dans l’espace premium, d’une nouvelle zone dédiée aux soins d’illutation de boue et de douche térébenthinée. De quoi passer de huit à dix cabines. Une douche locale et cinq zones de pulvérisation d’eau thermale avec des pressions et des températures variables seront diffusées sur l’ensemble du corps.
À noter qu’à l’occasion de sa réouverture, prévue le 24 mars prochain, seront proposées des minicures de trois jours baptisées «Jambes toniques». Avec, jusqu’au 31 mai, un tarif préférentiel (195 euros au lieu de 256 euros). Visite médicale incluse.
Une facture à 1,3 million d’euros
Thermapolis, lui, va fermer ses portes et faire peau neuve. «Disons que l’établissement a bien vécu et que là, il arrive à bout de souffle», lâche amusé Guillaume Dumas, directeur du pôle thermal, tout en annonçant donc une rénovation «du sol au plafond». À commencer par les vestiaires et la création d’un espace de déchaussage. «L’expérience client Thermapolis de 2025 sera bien différente de celle de 2024». Si le début des travaux est prévu le 24 février, la fin est espérée à l’orée des vacances scolaires d’été.
«Le chantier s’étalera sur 16 à 18 semaines», estime Guillaume Dumas, tout en soulignant la création d’un bassin extérieur de près de 200 mètres carrés doté d’une pataugeoire centrale. «À nos yeux, assure le directeur, il est important de conserver cet esprit famille». Le coût de ces travaux? «Une part est à la charge du bailleur (NDLR : SPL Amnéville), explique Maxime Vilgrain. La nôtre avoisine les 1,3 million d’euros, dont environ 400 000 euros pour le bassin extérieur».
À noter que depuis octobre, la cure thermale Saint-Éloy n’utilise plus de plastique pour la confection de ses draps à usage unique, mais de… la fécule de pomme terre. «Cela représente l’équivalent de 400 tonnes de déchets désormais intégrés au compost», se félicite Maxime Vilgrain. «On veut être vertueux d’un bout à l’autre de la chaîne».
L’étude Covidtherm, pilotée par le CHRU de Nancy et en coaction avec les centres de Vittel, Contrex et Nancy, accueillera 65 patients atteints de covid long dès l’ouverture du centre thermal Saint-Éloy. Pour le président d’Arenadour, l’enjeu est simple : «Démontrer que le thermalisme a une carte à jouer dans le parcours de soins thérapeutiques».
Charles Michel
(Le Républicain lorrain)