Théâtre d’un déchaînement d’incivilités il y a un mois, la piscine a une nouvelle fois fait les frais de débordements, mardi.
Samedi 18 juin, alors que le département est en proie à un épisode de canicule, la quiétude des baigneurs en quête de fraîcheur est troublée par une bande de jeunes gens initiant bagarres et dégradations, dans et hors du bassin de la piscine d’Amnéville, au point que la police doit intervenir et que l’établissement est contraint de baisser le rideau plus tôt que prévu. Un maître-nageur est même jeté à l’eau.
Ce même week-end, au centre nautique Aquarives de Hagondange, près de 400 personnes étaient entrées sans payer, dégradant grillages et tourniquets, et faisant exploser la jauge maximale de l’établissement. Des témoins avaient décrit une scène de chaos, faisant état de bagarres et de dégradations aussi bien dans le bassin que dans les couloirs et les sanitaires. Des maîtres-nageurs avaient aussi été jetés à l’eau.
Des faits similaires qui se reproduiront le lendemain à Amnéville. Les forces de l’ordre sont de nouveau appelées, le centre aquatique évacué et des dégradations déplorées. Pris en flagrant délit d’outrage envers la police et de rébellion au moment de la sortie, un jeune homme est alors interpellé et placé en garde à vue. Il a reconnu les faits qui lui étaient reprochés et sera convoqué devant la justice.
Estimant que leur employeur – en l’occurrence, la municipalité d’Amnéville – n’a pas eu une réaction adéquate au lendemain de ces faits qui ont laissé un personnel sous le choc et «traumatisé», selon les termes d’un représentant du personnel, les maîtres-nageurs de l’établissement se sont mis en grève le 1er juillet dernier, espérant obtenir un renforcement des personnels de sécurité.
La goutte d’eau de trop
«On nous a promis la présence de quatre agents de sécurité, mais il n’en est rien», s’offusquait hier un autre représentant du personnel, au lendemain d’une nouvelle agression d’un maître-nageur à Amnéville. Selon un témoin, mardi vers 18 h, sept jeunes ont commencé à escalader le grand plongeoir interdit d’accès. Puis ils s’en sont pris aux surveillants de baignade présents. Certains ont été frappés avec des perches. Une maître-nageuse a terminé au sol.
«Ce sont des clients de l’établissement qui lui sont venus en aide», s’indigne le délégué du personnel, dénonçant la présence de «seulement deux agents de sécurité pour une journée à 800 entrées». La police municipale et la police nationale sont intervenues. Deux jeunes gens ont été interpellés. «Une enquête est en cours pour établir les responsabilités imputables à chacun», a expliqué une source policière, assurant que, depuis les événements du 18 juin, les forces de l’ordre effectuaient jusqu’à trois rondes par jour.
Blessée, la maître-nageuse a dû être transportée par les sapeurs-pompiers. «Depuis le mois dernier, six maîtres-nageurs sont en accident du travail, certains d’entre eux se sont fait agresser après le travail en se rendant à leur voiture sur le parking», dénonce le représentant du personnel. «Ce mardi, avant de pénétrer dans l’établissement où je viens nager trois fois par semaine, je me suis dit qu’il y avait bien peu d’agents de sécurité compte tenu de la chaleur et de l’affluence des lieux», confie un habitué.
Le directeur de l’établissement et adjoint au maire, Frédéric Agazzi, étant en congés, il n’a pas pu donner suite à notre demande d’entretien. Contacté lui aussi, le maire d’Amnéville, Éric Munier, n’a pas répondu à nos sollicitations. Les trois maîtres-nageurs encore en activité font, quant à eux, valoir leur droit de retrait. La piscine restera fermée jusqu’au 31 juillet.
quelle racaille, on ne va plus en F. ! pour rien!