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Alsace : un millier d’objets antiques saisis, deux collectionneurs interpellés


Les suspects encourent jusqu'à 100 000 euros d'amende et 7 ans de prison. (illustration Editpress/Didier Sylvestre)

Les douanes alsaciennes ont annoncé mardi avoir saisi un millier d’objets antiques ces derniers mois, dans le cadre de deux enquêtes visant des collectionneurs soupçonnés de s’adonner à des fouilles sauvages.

Les objets, placés sous scellés, ont été présentés par les douanes de Strasbourg et la Direction régionale des affaires culturelles (Drac) du Grand Est, lors d’une conférence de presse commune. Statuettes de Mercure, monnaies gauloises, romaines et gallo-romaines en bronze et en argent, fibules (agrafes pour vêtement), silex, céramiques et cols d’amphores : 634 objets datant d’environ 4500 avant JC au IVe siècle, mais aussi du Moyen-Age et du XIXe, ont été saisis chez un premier collectionneur en novembre, pour une valeur marchande estimée à 52 000 euros.

Interpellé dans la foulée, le pilleur présumé est soupçonné de « s’adonner à des ventes d’objets sur internet » notamment sur Ebay, a indiqué Christine Durringer, directrice générale des douanes de Strasbourg.

En mars, « 528 pièces de monnaies anciennes et fibules détenues illégalement d’une valeur estimée à 120 000 euros » ont été découvertes chez un autre collectionneur. Un détecteur de métaux et des cartes retraçant les anciennes voies romaines ont aussi été trouvés. Son domicile avait été perquisitionné à la suite d’un contrôle ordinaire des douanes qui avaient découvert des armes dans son véhicule.

Les deux suspects, dont les âges et les professions n’ont pas été précisés, ont été remis en liberté après leur interpellation. Ils encourent jusqu’à 100 000 euros d’amende, selon le code du patrimoine culturel, et 7 ans de prison pour « destruction et dégradation de patrimoine et délit de vol » de biens appartenant à l’État. Les pièces seront analysées par des experts de la Drac chargés de les dater et de décider de ce qu’elles deviendront en fonction de leur intérêt historique.

Le Quotidien/AFP