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Alsace : neuf personnes condamnées pour trafic d’œuvres d’art


Les œuvres - statuettes, vases, plateaux de table ou boutons de manchette - étaient volées dans la cristallerie et revendues à des brocanteurs. (illustration AFP)

Neuf personnes poursuivies dans un réseau de trafic d’œuvres d’art de la célèbre cristallerie Lalique ont été condamnées jeudi par le tribunal correctionnel de Saverne à des peines de prison avec sursis et à des amendes.

Au total, dix prévenus avaient comparu le 20 juin pour avoir, entre décembre 2009 et mai 2013, dérobé dans les locaux de la cristallerie Lalique de Wingen-sur-Moder des œuvres, revendues ensuite à des brocanteurs.

Mercredi, six prévenus ont été condamnés à des peines allant de 3 à 10 mois de prison avec sursis, selon une source judiciaire. Trois autres ont été condamnés à des amendes : 1 000 euros pour deux d’entre eux, 180 jours-amendes à 25 euros pour le troisième. La dernière prévenue à quant à elle été relaxée, a-t-on précisé.

L’affaire avait éclaté en juin 2013, lorsque la gendarmerie avait annoncé avoir démantelé un réseau de trafiquants de pièces Lalique. L’enquête, qui avait duré plusieurs années, avait été baptisée « Piège de cristal ».

450 pièces saisies

Au total, 21 personnes – parmi lesquelles un salarié Lalique, quatre brocanteurs et des intermédiaires – avaient été interpellées dans le Bas-Rhin, en Moselle, à Paris, ainsi qu’à Kehl, ville allemande voisine de Strasbourg.

Quelque 450 pièces Lalique, sorties frauduleusement de l’usine du groupe de luxe à Wingen-sur-Moder, avaient alors été saisies. Au final, seules une dizaine de personnes avaient été renvoyées devant le tribunal correctionnel pour escroquerie en bande organisée et recel.

Les œuvres – statuettes, vases, plateaux de table ou boutons de manchette – étaient volées dans la cristallerie et revendues, via des intermédiaires, à des brocanteurs. Certains objets étaient sortis des chaînes de fabrication avec de légers défauts et étaient donc destinés à être détruits, mais les voleurs les écoulaient malgré tout, en maquillant les défauts, avait indiqué à l’époque le parquet de Saverne.

LQ/AFP