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Alsace : le site d’enfouissement de Stocamine bloqué par des opposants


Les manifestants mardi matin, pour dénoncer le risque de voir les déchets enfouis à jamais et contaminer les sols. (photos AFP)

Environ 150 personnes ont bloqué mardi l’accès au site de Stocamine à Wittelsheim (Haut-Rhin) pour protester contre la décision de l’État de maintenir définitivement enfouis plusieurs dizaines de milliers de tonnes de déchets industriels toxiques.

« Ministre de la trahison écologique », « les Alsaciens refusent d’être intoxiqués par l’État », pouvait-on lire sur des panneaux brandis par les manifestants. « L’objectif est d’apporter notre soutien aux élus alsaciens opposés à l’enfouissement, qui s’apprêtent à rencontrer le ministre de l’Environnement », a expliqué Jean-Pierre Hecht, ancien mineur et membre du collectif Destocamine.

Le ministre de la Transition écologique et solidaire, François de Rugy, devait rencontre en fin de journée mardi à Paris une délégation d’élus alsaciens lors d’une « réunion d’information » relative au site de stockage. Ces derniers sont opposés à l’enfouissement définitif des déchets et préconisent leur extraction. En janvier, François De Rugy avait décidé de renoncer à extraire plus de 40 000 tonnes de déchets industriels dangereux, enfouis à 500 mètres sous terre sur le site de stockage.

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Ouvert en 1999 sur le site d’une ancienne mine de potasse, Stocamine devait accueillir 320 000 tonnes de déchets industriels dangereux non radioactifs (de classe 1 et 0), mais un incendie survenu en 2002 avait stoppé son activité. Depuis, la polémique est incessante sur le devenir des déchets déjà enfouis. Plusieurs associations environnementales s’inquiètent des risques de « pollution de la nappe phréatique d’Alsace » et de l’affaissement des galeries dû aux mouvements de terrain.

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S’appuyant sur les résultats d’une étude demandée par son prédécesseur Nicolas Hulot, François de Rugy a finalement tranché en faveur « du (…) confinement des déchets restants », « solution la plus adaptée (…) compte tenu des enjeux, de la balance des risques » et du « surcoût » lié à l’extraction, selon un document adressé par le ministère aux élus locaux.

LQ/AFP