Six opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure, placés en garde à vue après des échauffourées avec des gendarmes dimanche, ont été remis en liberté mardi et convoqués le 23 mai devant le tribunal correctionnel de Bar-le-Duc.
Ils sont poursuivis pour « participation à un attroupement sans arme malgré des sommations de se disperser » et encourent jusqu’à un an d’emprisonnement, « trois ans pour ceux qui étaient cagoulés », a précisé Olivier Glady, procureur de la République de Bar-le-Duc. Certains d’entre eux ont refusé de se livrer au prélèvement d’empreintes digitales, « infraction passible d’un an d’emprisonnement », qui « leur sera également reprochée », a-t-il précisé.
Un septième manifestant, qui comparaissait mardi à Bar-le-duc pour « violences sur des gendarmes par lancé de projectiles », a également été remis en liberté sous contrôle judiciaire, et son procès renvoyé au 3 avril.
Les manifestants avaient été interpellés dimanche lors d’affrontements entre les gendarmes mobiles et un groupe de 150 opposants au projet d’enfouissement des déchets nucléaires, qui s’était approché du bois Lejuc, épicentre de la contestation. Lors de ces brèves échauffourées, un gendarme et quatre anti-nucléaires ont été légèrement blessés, avait indiqué la préfecture.
L’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra) a retenu le bois Lejuc pour procéder à des forages exploratoires. Le site, occupé depuis l’été 2016, a été évacué le 22 février à l’aube par 500 gendarmes. La préfecture de la Meuse avait interdit toute manifestation durant le week-end alors qu’un rassemblement des associations et des opposants à Cigéo, prévu de longue date, était organisé à Mandres-en-Barrois, commune sur laquelle se trouve le bois.
Le Quotidien/AFP