Comme en première instance, le Chilien de 33 ans a été reconnu coupable de l’assassinat en 2016 à Besançon de son ex-petite amie japonaise Narumi Kurosaki, dont le corps n’a jamais été retrouvé.
Après trois semaines de procès, la cour d’assises d’appel de Vesoul (Haute-Saône) a condamné ce jeudi le Chilien Nicolas Zepeda, âgé de 33 ans, à 28 ans de prison, a annoncé L’Est Républicain, une peine inférieure à la perpétuité réclamée par le procureur général. Il a été reconnu coupable de l’assassinat de son ex-petite amie Narumi Kurosaki, une étudiante japonaise de 21 ans.
La jeune femme avait disparu du campus de Besançon (Doubs) dans la nuit du 4 au 5 décembre 2016 et son corps n’avait jamais été retrouvé. En première instance l’an dernier, Nicolas Zepeda avait déjà été condamné à 28 ans de prison.
« Je n’ai pas tué Narumi ! », crie Zepeda
Dans ses derniers mots avant le verdict, l’accusé a réaffirmé, en français et en larmes, son innocence : « Je ne suis pas assassin, je n’ai pas tué Narumi ! », a-t-il crié, toujours selon L’Est Républicain.
Au terme d’une enquête internationale, le jeune homme avait été extradé du Chili en 2020 et condamné en première instance l’an passé à 28 ans de réclusion pour l’assassinat de Narumi.
« Tout conduit vers Nicolas Zepeda », selon l’avocat général
L’accusé a clamé son innocence tout au long de son procès. Selon l’accusation, il était revenu en France en 2016 pour tenter de reconquérir son ex-petite amie ou à défaut la tuer. Le corps n’a jamais été retrouvé.
« Tout conduit vers Nicolas Zepeda dans la mort de Narumi Kurosaki », a martelé l’avocat général, Etienne Manteaux, dans son réquisitoire. Lors des audiences, Nicolas Zepeda est souvent apparu en difficulté, peinant à se justifier sur de nombreux points du dossier ou sur ses revirements. « Il a tellement menti dans ce dossier que la crédibilité de sa parole est anéantie », a estimé Etienne Manteaux.
Le Chilien a reconnu « quelques mensonges »
Le prévenu a ainsi concédé « quelques mensonges », reconnaissant par exemple s’être rendu en France dans le but de rencontrer Narumi et renouer avec elle, alors qu’il prétextait jusqu’alors une rencontre fortuite avec son ex. Mais sur l’essentiel, à savoir sa culpabilité, il est resté inflexible: il n’a pas tué Narumi.
Des arguments qui n’ont convaincu ni les parties civiles ni l’avocat général, pour qui Zepeda est l’« auteur évident » du crime, « dévoré (…) par son délire de possession ».
Il est soupçonné de s’être ensuite débarrassé du corps dans une zone boisée où il avait fait des repérages, selon le scénario proposé aux jurés par l’avocat général.