Un mandat d’arrêt international a été lancé à l’encontre d’un des responsables présumés de l’enlèvement la semaine dernière dans les Vosges d’une fillette âgée de huit ans, retrouvée saine et sauve dimanche en Suisse, a annoncé mardi le parquet de Nancy.
Le mandat, délivré par un juge d’instruction de Nancy, vise Rémy Daillet, un homme soupçonné d’animer la « mouvance » anti-système dont se revendiquent les ravisseurs de la petite Mia, a précisé dans un communiqué le procureur de la République de Nancy François Pérain. Rémy Daillet « aurait joué un rôle dans l’organisation de l’enlèvement et aurait ainsi fourni les coordonnées de l’accueillante de la mère et de l’enfant à Neuchâtel » en Suisse, ajoute le magistrat.
Selon le journal Le Parisien, Rémy Daillet, 54 ans, un ancien cadre du parti centriste Modem en Haute-Garonne, vit en Malaisie depuis plusieurs années. Exclu de son parti en 2010, Rémy Daillet est depuis devenu une figure du mouvement complotiste et défend l’idée d’un coup d’État populaire, ajoute le quotidien.
La mère en attente d’extradition
La petite Mia avait été enlevée mardi dernier à la demande de sa mère par plusieurs hommes alors qu’elle était hébergée chez sa grand-mère maternelle dans les Vosges. Sa mère n’avait plus le droit de la voir seule ni de lui parler au téléphone. Une alerte enlèvement avait rapidement été diffusée et d’importants moyens policiers, en France et dans plusieurs pays frontaliers, ont permis de la retrouver dimanche matin avec sa mère en Suisse, dans un squat de la commune de Sainte-Croix.
Les cinq hommes qui ont organisé son kidnapping sont poursuivis pour « enlèvement en bande organisée d’une mineure de moins de quinze ans et association de malfaiteurs ». Quatre d’entre eux ont été placés en détention. Lola Montemaggi, la mère de la fillette, ainsi qu’un ressortissant français qui l’a aidée en Suisse, sont pour leur part en détention dans le canton de Vaud dans l’attente d’une procédure d’extradition.
LQ/AFP