La chambre d’instruction de la Cour d’appel de Dijon a accepté « la quasi-totalité » des demandes de nouvelles expertises, notamment en recherche d’ADN de parentèle, dans l’enquête sur l’assassinat du petit Grégory Villemin en 1984, a annoncé mercredi un avocat des parents.
« La cour d’appel a fait droit à la quasi-totalité des demandes de nouvelles recherches, notamment en matière de parentèle », a indiqué Me François Saint-Pierre, un des avocats du couple Villemin. « La cour a tout accepté sauf une demande concernant un médecin qui était intervenu en novembre 1995. »
Cette décision de la Cour d’appel de Dijon, où le dossier est instruit depuis 1987, fait suite à une demande des avocats de Christine et Jean-Marie Villemin, les parents de Grégory, retrouvé le 16 octobre 1984 à l’âge de 4 ans, pieds et mains liés, dans la Vologne.
Thierry Pocquet du Haut-Jussé, procureur général de Dijon, a confirmé que « la chambre d’instruction a fait droit à la grande majorité des demandes présentées par les parties civiles », sans davantage de précision.
Jean-Marie Villemin « très satisfait »
La chambre a en particulier accepté que soient conduites de nouvelles recherches selon la méthode de l’ « ADN de parentèle », qui permet de comparer une empreinte génétique avec d’autres susceptibles d’être issues de la même parenté. Cette méthode a été employée avec succès dans quelques « cold cases » criminels.
Les Villemin avaient demandé que les nouvelles recherches portent sur les neuf traces ADN prélevées sur des courriers anonymes, une seringue et les vêtements de l’enfant. La cour a également accepté, selon Me Saint-Pierre, le prélèvement d’ADN de 37 personnes qui ont été plus ou moins proches de Grégory et leur comparaison avec différents profils ADN.
Me Marie-Christine Chastant-Morand, autre avocate des époux Villemin, a qualifié de « très positif » l’arrêt de la chambre de Dijon. « On est très satisfaits. J’ai eu Jean-Marie ce matin, il est à l’unisson avec moi, il est très satisfait », a-t-elle ajouté.
LQ/AFP