Ginette Villemin, la tante du petit Grégory, assassiné le 16 octobre 1984, ne croit pas que la justice trouvera le coupable, alors que deux membres de la famille sont mis en examen, a-t-elle affirmé lundi quelques jours après sa garde à vue.
La justice a relancé l’affaire en arrêtant mercredi Ginette Villemin, 61 ans, mais aussi Marcel et Jacqueline Jacob, grand-oncle et grand-tante du garçonnet de 4 ans, retrouvé pieds et poings liés dans la Vologne. Après leur garde à vue, les septuagénaires ont été mis en examen pour enlèvement et séquestration suivie de mort, et placés en détention provisoire.
Quand les enquêteurs sont venus la chercher, Ginette Villemin, veuve de Michel (frère de Jean-Marie Villemin), s’est dit que « peut-être, il y avait un espoir » de résoudre cette énigme de 33 ans, raconte-t-elle à la presse, au cabinet de son avocat Me Gérard Welzer. « Mais après, non… je n’y crois pas. On ne trouvera pas, c’est pas possible », lâche-t-elle, l’air épuisée en évoquant les 36 heures passées en garde à vue avant d’être relâchée sans charge.
Quant à la possible culpabilité des époux Jacob, elle n’y croit pas non plus : « Ce n’est pas possible que ces gens-là aient quelque chose à voir » avec le meurtre. « Je les connais, je sais comment ils sont… et en plus, je ne sais même pas s’ils connaissaient Grégory », ajoute-t-elle, affirmant que lors des réunions familiales, Jean-Marie Villemin amenait rarement son fils. « J’ai l’impression de me retrouver 30 ans en arrière ! Vous cherchez toujours du même côté de la famille », poursuit Ginette Villemin, souvent présentée comme une membre du « clan Laroche » au sein de la famille.
« Je me sentais accusée »
Bernard Laroche, cousin de Jean-Marie et de Michel Villemin, a été soupçonné et inculpé du meurtre de Grégory. Remis en liberté en février 1985, il été abattu à l’âge de 29 ans par le père de Grégory moins de deux mois plus tard, persuadé de sa culpabilité. Et Marcel et Jacqueline Jacob, qui seront fixés mardi matin sur la suite de leur parcours judiciaire, étaient très proches de Bernard Laroche.
Évoquant son interrogatoire par les enquêteurs, et en creux la situation des Jacob, Ginette Villemin s’agace : « De quel droit accuser sans preuve ? Vous cherchez quoi ? Une autre personne à faire disparaître ? » « Je n’ai plus confiance en la justice », balaye-t-elle. Les juges ? « Ils nous demandent de dire des choses qu’on ne sait pas. J’étais en garde a vue, je ne savais même pas pourquoi ». Les enquêteurs lui ont posé « les mêmes questions » qu’à l’époque. « Je me sentais accusée, mais ce 16 octobre j’étais au travail de 13h à 21h ! Je ne peux pas être au bord de la Vologne et au boulot en même temps ! ».
Elle dit avoir sa « conviction » dans cette affaire mais refuse de la partager – « c’est aux gendarmes de trouver » – sous le regard approbateur de son avocat, Gérard Welzer. Qui fut aussi celui de Bernard Laroche.
Le Quotidien/AFP
je comprends que Ginette Villemin dise qu’on ne saura jamais!! Elle a sûrement intérêt à ce que l’on sache jamais la vérité car n’oublions pas le lendemain du 14 octobre jour du canapé en cuir l’équipe criminelle et les corbeaux se réveillent et organisent les repérages dans le secteur un homme moustachu et corpulent devant l’école et chez la nourrice et sur les hauteurs d’Aumontzey un couple avec des jumelles !! Tiens donc, il faut être con pour porter moustache et favoris quand tu vas commettre un crime!