Une nouvelle campagne de recherches du corps d’Estelle Mouzin, victime présumée du tueur en série Michel Fourniret en 2003, a débuté lundi matin à Issancourt-et-Rumel, dans les Ardennes, ont constaté lundi des journalistes de l’AFP.
Ces recherches du corps de la fillette, les huitièmes menées dans les Ardennes depuis juin 2020, se dérouleront, comme les précédentes, en présence de Monique Olivier, l’ex-femme de Michel Fourniret, selon une source proche de l’enquête.
Elle doit être extraite de la prison où elle purge une mesure de sûreté de 28 ans pour complicité dans quatre des meurtres de « l’ogre des Ardennes ».
Le périmètre autour de la zone de recherche était bouclé dès 9h30 et de nombreux gendarmes présents sur les lieux. Des pelleteuses ainsi que des équipes cynophiles – dont une venue de Belgique – sont également arrivés sur place pour assister les enquêteurs, selon les journalistes de l’AFP.
Le bois communal d’Issancourt-et-Rumel a déjà été exploré à deux reprises par les enquêteurs, sur la base d’indications livrées par Monique Olivier, et c’est sur une nouvelle section, jusque-là non exploitée, que doivent se concentrer les recherches, selon une autre source proche de l’enquête.
La parcelle concernée est « une futaie claire de chênes et de hêtres » située au nord des précédents secteurs fouillés, a affirmé Ghislain Debaiffe, maire d’Issancourt-et-Rumel.
Monique Olivier avait pour la première fois reconnu en avril un rôle dans la séquestration de l’enfant, disparue à neuf ans le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne). Elle avait précisé avoir accompagné Michel Fourniret au bord du bois pour le laisser aller enfouir le corps.
Le village d’Issancourt-et-Rumel se situe à 4 km de Ville-sur-Lumes où, toujours selon Monique Olivier, Michel Fourniret a séquestré, violé et tué Estelle, dans une maison appartenant à sa sœur. L’ADN partiel de l’enfant a été retrouvé à deux endroits sur un matelas saisi en 2003 dans cette maison.
Condamné à la perpétuité incompressible pour les meurtres de sept jeunes femmes ou adolescentes entre 1987 et 2001, Michel Fourniret avait fini par avouer en mars 2020 sa responsabilité dans la disparition d’Estelle Mouzin. Il est mort à 79 ans à Paris le 10 mai.
AFP/LQ