Les gendarmes ont interpellé un deuxième individu dans l’affaire des prostituées agressées.
Depuis mai 2013, sept prostituées embarquées à Metz et Luxembourg ont été agressées, violentées et abandonnées dans un piteux état. Après l’arrestation du violeur présumé des travailleuses du sexe, les gendarmes mosellans ont appréhendé, il y a quelques jours, un complice présumé.
Cette fois, elles peuvent travailler avec un peu plus de sérénité. La justice est convaincue de tenir, depuis quelques jours, le complice du violeur présumé de prostituées qui a sévi ces dernières années en Moselle. Le Républicain lorrain avait révélé l’information le 20 février : depuis mai 2013, sept femmes embarquées à Luxembourg et Metz ont été agressées, violentées et abandonnées dans un piteux état dans le secteur de Guénange.
Le violeur avait laissé derrière lui des traces d’ADN, une voiture, et le souvenir d’un visage à la pilosité assez marquée. Si bien que les victimes – abusées sexuellement et souvent le visage fracassé contre le tableau de bord du véhicule utilisé – avaient pu aider la gendarmerie à dresser un portrait-robot. Il a fallu quand même le flair et la présence d’esprit d’un policier thionvillois pour que le dossier fasse un bond en avant.
«Il y avait une forme de psychose…»
Le fonctionnaire a fait un rapprochement entre un automobiliste contrôlé par hasard et le portrait-robot diffusé au sein des forces de l’ordre. Une avancée décisive puisque le père de famille, 32 ans, n’apparaissait encore pas sur les radars des enquêteurs de la Brigade de recherches de Thionville et ceux de la Section de recherches de Metz.
Interpellé mi-février, l’homme a été mis en examen et écroué, malgré ses dénégations. Dans la plus grande discrétion, les gendarmes ont continué leurs recherches afin d’identifier et d’arrêter un individu soupçonné d’être un complice. Parce qu’un second ADN avait pu être mis au jour par les techniciens en identification criminelle.
Cet homme aurait été présent sur au moins deux scènes de crime. Lui aussi a été mis en examen et écroué par le juge d’instruction messin en charge de l’affaire. Lui aussi réfute tout viol… Pour les prostituées, ces interpellations sonnent comme «un soulagement, dit une travailleuse du sexe installée sur un trottoir de la place du roi-George, au centre de Metz. Il y avait une forme de psychose quand même. On a l’habitude de la violence mais c’était différent. On était prévenues qu’un malade traînait. Mais que peut-on faire face à un homme déterminé?» Alors face à deux…
Kevin Grethen (Le Républicain lorrain)