Le tribunal correctionnel de Metz a rendu jeudi son délibéré concernant l’affaire dite « des procurations de Thionville », née du litige faisant suite aux élections municipales de 2014, finalement annulées par le tribunal administratif… mais pour un autre motif.
Le président Thierry David et ses assesseurs ont considéré que la fraude électorale était suffisamment caractérisée pour condamner deux prévenus sur les trois présentés à l’audience du 21 septembre dernier.
Si l’actuelle chef de cabinet du maire, Christel Mercurelli, écope de 8 mois d’emprisonnement avec sursis et d’un an de privation des droits civiques, l’ancien fonctionnaire de police, Yohan Weyh, révoqué depuis après une condamnation à 8 mois de prison ferme pour, notamment, association de malfaiteurs, a quant à lui été condamné 9 mois d’emprisonnement dont six mois avec sursis et également à un an de privation des droits civiques. Enfin, Marie-Louise Glattfelder, dite Cathy Starck, toujours conseillère de la majorité municipale a été relaxée des faits qui lui étaient reprochés.
Pour rappel, 77 voix à peine séparaient au printemps 2014 la liste victorieuse emmenée par feue Anne Grommerch (UMP) de celle du maire sortant Bertrand Mertz (PS). En reconnaissant les faits de manœuvre frauduleuse tendant à enfreindre les conditions de vote d’un mandataire et la falsification de procuration de vote, le tribunal a donc explicitement validé la thèse de la tricherie. Reste la manière dont le système, s’il y a eu système, a été mis en place. Un mystère que le délibéré n’a pas permis de mettre au jour.
Le Républicain Lorrain