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Actes de malveillance à Homécourt : trop, c’est trop !


Photo Samuel Moreau

Véhicules incendiés, rayés, voire désossés ! Le Conseil départemental en a marre de subir ces détériorations à répétition perpétrées à Homécourt, qui pénalisent avant tout les personnes ayant besoin d’aide.

On est doté de moyens, mais c’est pour rendre un service public. Nos voitures, elles servent aux agents : les travailleurs sociaux, les employés de la protection maternelle et infantile ou du service de gérontologie. Bref, des agents du Conseil départemental qui vont rendre visite à des femmes enceintes, des personnes âgées en difficulté. »

Manuela Ribeiro, conseillère départementale, évoque les soucis rencontrés par ses services basés à la Maison du Département à Homécourt. Des soucis récurrents depuis dix-huit mois. À chaque fois, des actes malveillants sur les véhicules siglés du Département. « L’élément le plus marquant : six voitures détruites par le feu il y a dix-huit mois. Le fait qu’elles soient stationnées les unes à côté des autres a permis au sinistre de se propager rapidement. Des véhicules perdus qui, aujourd’hui, ne sont pas remplacés », stipule Mylène Gauche, directrice des services. Après ce sinistre, ont suivi trois autres épisodes de vandalisme : des voitures rayées, des rétroviseurs arrachés…

Le dernier acte aurait pu avoir des conséquences dramatiques. Une employée du Conseil départemental monte dans une voiture de service et prend l’autoroute enveloppée dans un épais brouillard. C’est alors qu’elle se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond. Elle a la curieuse sensation que sa Citroën perd des pièces sur la route au fil du trajet. La voiture devient difficile à conduire, elle se range sur la bande d’arrêt d’urgence et constate les dégâts. En fait, sa C3 n’a plus de pare-chocs. Des pièces métalliques pendent à l’avant.

La raison ? Dans la nuit, un ou des individus malintentionnés ont arraché le pare-chocs de la citadine. Voulaient-ils juste la plaque d’immatriculation ? Ou récupérer des pièces ? Toujours est-il qu’il est demandé aux agents de bien vérifier l’état de leur véhicule avant de partir. « Une expérience traumatisante , souligne Mylène Gauche. À chaque fois, nous avons déposé plainte. » Pour l’heure, sans résultat probant.

« Ici, 72 personnes travaillent , indique la directrice. Nous disposons d’une flotte de véhicules pour aider la population. Les saboter, c’est tout sauf rendre service à la population. La mairie d’Homécourt parle d’installer de la vidéosurveillance, mais on en est à mettre de l’argent dans la protection des biens, alors que l’on préférerait le placer en faveur de services aux gens qui en ont besoin. »

O. C. (Le Républicain lorrain)