Christophe Arend, élu député LREM de la circonscription de Forbach en juin dernier, est accusé de harcèlement sexuel par une ancienne attachée parlementaire. L’élu réplique par une plainte pour dénonciation calomnieuse.
Béatrice Aggamennone, responsable LREM en Moselle, tombe des nues. « Je suis très surprise et je ne donne aucun crédit à ces accusations de harcèlement sexuel. Connaissant Christophe depuis un certain temps, je le vois incapable de tels agissements. Avec sa compagne, il est très amoureux », déclare-t-elle.
La responsable du mouvement macroniste en Moselle indique qu’elle a eu Christophe Arend au bout du fil et qu’il est effondré. « Il m’a garanti qu’il ne s’était rien passé avec cette personne qui l’accuse ».
Une professionnelle de l’édition l’accuse
Par SMS, Christophe Arend confirme qu’il a porté plainte vendredi à 16h au commissariat de Freyming-Merlebach pour dénonciation calomnieuse.
Christophe Arend a été élu député de Forbach en juin dernier, en battant Florian Philippot au second tour. Aujourd’hui, son ancienne directrice de campagne, 29 ans, directrice d’une maison d’édition à Saint-Avold, l’accuse de harcèlement sexuel.
Devenue brièvement attachée parlementaire, elle a finalement quitté l’équipe Arend dès le début de la mandature, au courant de l’été.
« Il y avait des gestes déplacés »
Un ancien membre de l’équipe de campagne de Christophe Arend assure, lui, qu’il n’est pas surpris pas les accusations contre le député de Forbach. Cet ancien chargé de de relation presse au comité LREM de Forbach assure avoir été témoin « de gestes déplacés et de paroles graveleuses » de la part de Christophe Arend.
Ce jeune du Bassin houiller assure avoir quitté l’équipe Arend dès après les élections législatives de juin pour des désaccords sur « la stratégie politique mais aussi pour des questions de fonctionnement et de comportement » du nouveau député.
Stéphane Mazzucotelli (Le Républicain Lorrain)