Un trafiquant de drogue présumé a été tué d’une balle dans la tête après avoir renversé avec son véhicule deux policiers qui tentaient de l’interpeller, dans la nuit de mercredi à jeudi sur l’autoroute A31 en Meurthe-et-Moselle, a-t-on appris, vendredi, de source judiciaire.
Dans l’opération, deux policiers de la BRI (brigade de recherche et d’intervention) de Strasbourg ont été blessés au niveau du thorax et des jambes, et hospitalisés, a indiqué le procureur de Nancy, Thomas Pison, qui a ouvert une procédure pour «tentative de meurtre sur agent de la force publique», confiée à la police judiciaire (PJ) de Nancy.
La police est intervenue mercredi vers 3h sur l’A31 à hauteur de Lesménils, entre Nancy et Metz, pour interpeller trois véhicules suspectés de transporter des stupéfiants lors d’un go fast, ce que confirmeront les saisies effectuées par la suite. L’un des conducteurs a refusé de s’arrêter, fonçant sur les policiers pour tenter de prendre la fuite, « malgré les brassards de police et les demandes de s’arrêter », a dit le procureur. « Dans ce contexte, deux coups de feu ont été tirés par les policiers.
Un tir a touché mortellement le conducteur à la tête », a-t-il ajouté. « Il y a un lien direct entre le décès de cet homme et le fait qu’il ait foncé sur les policiers », a relevé le procureur, soulignant qu’une « enquête globale » était en cours « pour savoir ce qui s’était exactement passé » et refusant de livrer davantage de détails à ce stade des investigations. Le conducteur tué, âgé de 24 ans et domicilié à Besançon, était « défavorablement connu de la justice », a dit la procureur de Besançon, Edwige Roux-Morizot.
Quelque « 60 000 cachets d’ecstasy » ont été saisis dans les véhicules sur l’A31 et des perquisitions, notamment menées à Besançon, ont permis de découvrir « plusieurs dizaines de kilos de résine de cannabis », a-t-elle ajouté. La PJ de Besançon et la BRI de Strasbourg sont intervenues sur le go fast dans le cadre d’une information judiciaire pour trafic de stupéfiants ouverte en 2015 par le parquet bisontin. Plusieurs suspects ont été interpellés dans cette enquête, a dit Edwige Roux-Morizot.
Le Quotidien