D’une seule voix, les six intercommunalités du Nord mosellan somment l’État de tout entreprendre dans le dossier de l’A31 bis. À savoir, accélérer les procédures administratives et confirmer la réalisation du projet dans les délais annoncés, dans un contexte de saturation au quotidien de l’A31.
Union sacrée autour du projet d’A31 bis. Les présidents des six intercommunalités du Nord mosellan (Cattenom et environs, Portes de France-Thionville, Val de Fensch, Arc mosellan, Bouzonvillois Trois Frontières et Pays-Haut Val d’Alzette) affirment leur soutien à la construction d’une nouvelle autoroute à proximité du Luxembourg.
L’occasion de demander à l’État «la confirmation de sa réalisation dans les délais annoncés, d’accélérer les procédures administratives préalables pour une réalisation des aménagements à court terme, et de prendre toutes les mesures nécessaires pour sécuriser ce projet d’infrastructure essentiel pour le nord de la Moselle et la Région».
Saturation quotidienne
Et de rappeler aux autorités que «le réseau des infrastructures de transport n’a évolué que marginalement depuis plus de 40 ans dans le Nord lorrain alors que les flux de personnes et de marchandises ont explosé à la faveur du développement des échanges locaux, nationaux et internationaux». Du coup, «l’actuelle autoroute A31 est donc confrontée à des problèmes structurels de saturation quotidiens», déplorent les élus, tout comme les frontaliers, directement impactés.
«L’A31, corridor européen (autoroute la plus chargée d’Europe pour le transit de marchandises avec une moyenne de 8 000 à 12 000 poids lourds par jour), est également une artère vitale pour l’emploi transfrontalier (120 000 travailleurs frontaliers Français au Luxembourg, plus de 190 000 d’ici 2040). Sachant que le réseau secondaire, tout autant saturé, ne peut constituer une alternative».
«Alternatives au transport routier»
C’est pour répondre à cette situation que «le projet A31 bis, une fois levée la problématique de la traversée de Florange par un tunnel profond, a été approuvé. Le principe de réalité exige maintenant que le projet avance et se concrétise dans les délais annoncés (mise en service 2032)».
Par ailleurs, les six EPCI sont convaincus «de la nécessité de développer les alternatives au seul transport routier. Des efforts ont été consentis côté offre de transports collectifs au travers du SERM renforçant l’offre ferroviaire ou par des opérations portées directement par les collectivités (ligne de bus Hettange-Frisange, plateformes de covoiturage). Des projets doivent également être portés devant la prochaine conférence intergouvernementale franco-luxembourgeoise».