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A31 : 220 000 véhicules par jour sous l’œil de la DIR Est


Une centaine de caméras sont reliés à la salle d'exploitation. (photo RL=

L’intense trafic de l’A31 est placé sous surveillance permanente des services de la DIR Est. Le district de Metz grèe 215 km d’autoroutes 24h/24 sur écrans à Moulins-lès-Metz et sur le terrain avec plus de cent patrouilleurs.

Salle d’exploitation de Moulins-lès-Metz. Une trentaine d’écrans montrent ce qu’il se passe en direct sur les 215 km linéaires du réseau de la DIR Est (Direction interdépartementale des Routes Est). L’après-midi, la circulation est fluide. Les contrôleurs vaquent sereinement à leurs occupations, à côté d’un CRS. Cette salle opérationelle est commune aux deux services qui occupent chacun une partie du bâtiment. Policiers et agents territoriaux veillent sur les mêmes routes. Les tâches sont bien réparties et s’exécutent en complémentarité lorsqu’un incident survient.

Justement, une voiture tractant une caravane s’immobilise sur la bande d’arrêt d’urgence dans la montée de Zoufftgen, juste sous l’une des cent caméras. C’est pratique pour visualiser la scène. Si l’événement s’était produit hors champs, l’appelant aurait été automatiquement géolocalisé même en utilisant un téléphone portable. Gros plan sur le véhicule. Le conducteur appelle. Il est en contact avec la CRS qui s’assure que l’homme et sa passagère se mettent bien en sécurité. On les voit enfiler leurs gilets fluo et enjamber la glissière de sécurité. Le contrôleur de la DIR Est est déjà en liaison avec le patrouilleur qui se rend sur zone. La manœuvre est toujours la même : mettre le fourgon de la DIR Est en protection le temps que d’autres services arrivent, sapeurs-pompiers, policiers, médecins ou dépanneurs. Un scénario banal sur l’A31.

Bric-à-brac sur voies

Cet été, la circulation est restée globalement fluide. Il n’y a pas eu de blocage généralisé aux jours de grands départs malgré un trafic toujours démentiel. « Nous n’avons pas eu de gros accident et tous les travaux ont été effectués de nuit, jusqu’à 5 h pour libérer les zones », explique Jean-Louis Tendas, directeur adjoint du district de Metz. Les panneaux à messages variables avertissent les usagers, autant des chantiers que de dangers pouvant survenir, ne serait-ce que de la présence d’un objet sur les voies. Au bric-à-brac récupéré par la Dir Est, on trouve de tout, et même des réfrigérateurs !

Points noirs en série

Depuis la rentrée des classes, les frontaliers réoccupent le terrain, matin et soir, entre Luxembourg et Thionville. Plus de 220 000 véhicules sont comptés chaque jour.

« Il y a de plus en plus d’horaires variables au Luxembourg, les premiers prennent leur poste à 5 h, puis il y a plusieurs vagues avant 8 h et avant 9 h. Les conditions de circulation ne sont pas mauvaises. Mais c’est hyper tendu. » Jean-Louis Tendas est habitué : « Au moindre événement, un camion à l’arrêt, et il y a tout de suite 5 km de bouchon derrière ! » Les points noirs sont connus : le tronçon Maizières-lès-Metz/Mondelange avec ses multiples échangeurs, les virages de Metz nord, le triangle de Richemont A31-A30, le pont de Thionville-Beauregard et toute la traversée jusqu’à Veymerange. Ce sont des points très sensibles. « L’avantage, comme c’est une autoroute urbaine, dès qu’il se passe quelque chose, il y a tout de suite un bouchon. et les véhicules sont à l’arrêt ». Le seul souci est d’accéder jusqu’au lieu d’intervention. Mais désormais les fourgons Dir Est sont équipés d’un flash bleu. Ça aide pour pousser les voitures.

L’intense trafic de l’A31 est placé sous surveillance permanente des services de la DIR Est. Le district de Metz gère 215 km d’autoroutes 24h/24 sur écrans à Moulins-lès-Metz et sur le terrain avec plus de cent patrouilleurs.

Olivier Simon (Le Républicain lorrain)