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À Libin, des montres podomètres afin d’inciter les enfants à bouger


Les podomètres ont pour vertu d'inciter de manière ludique les enfants à augmenter leur activité physique. (Photo : pxfuel)

Les enfants des écoles de la commune de Libin, en province de Luxembourg, sont équipés de montres podomètres afin de les inciter à bouger davantage.

C’est une des grandes préoccupations de notre époque : lutter contre la malbouffe et la sédentarité, responsables de bien des maux, dont le surpoids, entre autres. La commune de Libin, en province de Luxembourg, a pris le parti, elle, d’intégrer à son arsenal de lutte contre ces facteurs de morbidité une arme technologique : la montre podomètre.

Ce sont nos confrères de L’Avenir qui rapportent cette initiative. Plus de 85 montres podomètres ont ainsi été distribuées dans les écoles primaires de la commune. Les écoliers ont été équipés de montres podomètres lors des cours d’éducation physique, mais aussi lors de journées complètes. L’objectif étant de découvrir leur activité physique.

Selon Wendy Dero, l’échevine à l’enseignement, dont les propos ont été recueillis par le journal L’Avenir, les enfants ont pu découvrir «les calories brûlées, le nombre de battements du cœur par minute ou encore le nombre de pas effectués pendant l’activité ou la journée. Ils ont ainsi pu comparer fièrement leurs données et tenter d’améliorer leurs résultats les jours suivants».

Bien sûr, la commune ne compte pas que sur ce moyen pour inciter les enfants à bouger davantage, souligne l’article de L’Avenir. Des animations autour du vélo, voire de la draisienne pour les plus petits, et une journée «Bouger en famille» en mai, entre autres, sont prévues.

Guingamp, dès 2019

En France, la commune bretonne de Guingamp a eu le même type d’initiative dès 2019 en distribuant aux 140 élèves de ses classes de CM1 et de CM2 (9-11 ans) scolarisés dans les trois écoles publiques de la ville une montre podomètre. Le projet avait alors fait sensation en France.

L’objectif était plus large qu’à Libin : comptabiliser le nombre de pas parcourus chaque jour et chaque semaine par les enfants, mais aussi les calories dépensées ou leur vitesse de déplacement. Car les montres étaient données aux écoliers et non pas prêtées lors des cours.

«L’effet recherché est de se challenger contre soi-même», affirmait à l’époque le maire de Guingamp Philippe Le Goff dans un article de La Tribune. À vrai dire, le journal breton s’est penché sur le bilan de l’action guingampaise et il ne fait état que de 15 % d’enfants qui déclarent l’utiliser encore quinze mois après… Mais les parties prenantes ne s’arrêtent pas à ce seul chiffre, puisque la montre a eu pour effet de favoriser la sensibilisation aux problèmes de la sédentarité et de la malbouffe.

Le Luxembourg, pionnier sans lendemain?

Le Luxembourg partage bien sûr la même préoccupation de combattre la sédentarité, comme en atteste le plan d’action national «Gesond iessen, Méi beweegen», en français : manger sainement, bouger davantage.

Et si l’on tape podomètres et Luxembourg dans une célèbre barre de recherche, on s’aperçoit qu’en 2010, lors de la 9e édition du Schoulsportdag (journée du sport à l’école), toutes les écoles fondamentales s’étaient vu remettre plusieurs podomètres qui leur avaient permis de comptabiliser le nombre de pas effectués ce jour-là. Mais cette action n’a, semble-t-il, pas eu de suite.