La CGT métallurgie a qualifié lundi de « recul social » la signature par plus de 97% des salariés de l’usine Smart d’un avenant à leur contrat de travail pour une augmentation de leur temps de travail de 35 à 39 heures payées 37.
« Pour la CGT, il s’agit d’un recul social dont sont victimes les salariés du site Hambach », déclare le syndicat dans un communiqué. Il dit comprendre « le désarroi des salariés » mais dénonce « le chantage exercé par la direction », joint à « la pression médiatique », au « contexte de crise et d’austérité », et à « la peur de perdre son travail ». Pour la CGT cette hausse du temps de travail est « injustifiée sur le plan économique », Smart appartenant à Daimler Benz qui dispose « d’une assise financière très solide avec des perspectives de croissance de ventes fortes ».
Pour la CGT, « l’avenir de l’industrie, c’est les 32h : travailler moins, travailler tous et travailler mieux ! (…) C’est créer de l’emploi rapidement, massivement. C’est relancer la croissance, notamment par la consommation, en remettant dans le jeu des millions de personnes qui sont actuellement privées d’emploi, qui subissent le temps partiel et la précarité ».
« Le passage réel à 32 heures est potentiellement source de création de 4 millions d’emplois », assure la CGT, qui propose leur financement par « la réorientation des exonérations de cotisations sociales et des aides publiques évaluées aujourd’hui à 10 points de PIB », ainsi que « par la dynamique de croissance qu’engendreront les créations d’emplois ».
AFP