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30 kg de drogue dans un minibus censé transporter des dons pour l’Ukraine


Grâce au chien de l’équipe cynophile, la trappe accédant à la cachette où était dissimulée la drogue a pu être découverte. Photo DR/Direction régionale des douanes de Nancy

Intercepté fin juillet sur l’A31 au nord de Metz, un minibus censé transporter des dons destinés à l’Ukraine contenait en fait 30 kg d’herbe de cannabis et 450 g de résine, cachés sous une trappe. Le chauffeur lituanien écope de 3 ans ferme.

«Non, je ne savais pas que le véhicule que l’on m’avait prêté contenait de la drogue. Je ne savais pas non plus qu’il faisait l’objet d’une surveillance douanière venant de Narbonne. Je pense que la drogue qui a été trouvée dans le minibus a été cachée par quelqu’un qui avait le double des clés.»

Présenté en comparution immédiate, mercredi 3 août, au tribunal judiciaire de Thionville, ce ressortissant lituanien âgé d’une cinquantaine d’années doit répondre de transport et détention de stupéfiants. Soit 30 kg d’herbe de cannabis et 450 g de résine, soigneusement dissimulés dans une trappe cachée sous le plancher du minibus qu’il conduisait. Les douaniers l’ont intercepté le 30 juillet sur l’A31, à hauteur de la Maxe, au nord de Metz, dans le sens Nancy-Luxembourg.

Aux enquêteurs et face aux juges, le prévenu a assuré qu’il devait se rendre en Europe de l’Est avec un chargement de dons destinés à l’Ukraine. L’équipe cynophile n’a jamais mis la main sur ces cartons contenant notamment des couches-culottes. Elle a surtout mis au jour la drogue conditionnée dans des sacs thermo-soudés et parfumés pour tromper le flair du chien douanier. Valeur de la marchandise estimée par l’administration des Douanes : quasiment 150 000 €.

Surveillance douanière du véhicule

Au cours de l’audience, le président Fabien Son a relevé plusieurs détails troublants qui n’ont pas ému le chauffeur du mini-bus. Le fait que le Nissan Primasatar faisait l’objet d’une surveillance douanière lancée depuis Narbonne, que le mis en cause était mêlé à des affaires de stups en Espagne, et que son nom était répertorié dans le système d’information Schengen, utilisé notamment par les polices européennes. « Tout cela, je ne le savais pas », a-t-il affirmé devant le tribunal par la voix de son interprète.

Sigitas Kreismantas devra purger une peine de trois ans prison ferme assortis d’un an de sursis, avec maintien en détention. Il devra s’acquitter d’une amende douanière s’élevant à 127 200 €. Tous les scellés (drogue et véhicule) ont été confisqués. Enfin, le quinquagénaire ne devra plus poser un pied sur le sol français. Et cela, de façon définitive.

Un commentaire

  1. Décidémment, cette guerre entre la Russie et les USA par ukrainiens interposés (Dixit un politicien américain « on se battra jusqu’au dernier ukrainien debout ») fera dire et surtout faire beaucoup de bêtises.