Depuis lundi, la brigade de gendarmerie de Metz navigue sur la Moselle, entre Thionville et Sierck-les-Bains. Les plongeurs en mission doivent confirmer la présence de vingt-huit épaves repérées lors de sondages préalables. L’opération se termine ce mercredi.
Vingt-huit points apparaissent sur la carte, entre Thionville et Sierck-les-Bains. Ils correspondent aux vingt-huit épaves recensées par les sondages des Voies navigables de France et de la gendarmerie réalisés au fond de la Moselle. Les données ont été croisées. Les épaves ont été modélisées. L’une d’elles laisse deviner une voiture sur le dos, roues en l’air, d’autres sont moins évidentes à décrypter. Depuis lundi, une équipe de la brigade fluviale de la gendarmerie de Metz sillonne la zone pour déterminer la nature des éléments repérés, confirmer leur position.
Coordonnées GPS, profondeur, éloignement de la berge accompagnent chaque image, orientent le bateau et guident les vingt-huit plongées programmées. Le ciel est clair mais sous l’eau, la visibilité est réduite. Dès les premières heures de l’opération de gendarmerie, deux voitures volées ont toutefois été identifiées. Les plaques d’immatriculation sont encore lisibles. L’une des carcasses a disparu depuis 2012.
Évacuer les carcasses
Les plongeurs sont également tombés sur des véhicules écrasés par des péniches, un vieil utilitaire Volkswagen, une plaque en tôle indescriptible. Ces prochains mois, les Voies navigables de France s’appuieront sur ces premières recherches pour remonter les épaves, toujours sous le contrôle de la brigade fluviale. La manœuvre a un coût. «Les carcasses seront posées sur une barge puis débarquées sur un terrain vague», explique l’adjudant Christian Pacho.
Les investigations se poursuivront à la surface. «On arrive généralement à identifier 80 % des véhicules sortis», poursuit le commandant de la brigade fluviale.
Quatre plongeurs
L’opération est renouvelée régulièrement. Cette portion de Thionville à Sierck n’a pas été ratissée depuis quelques années. La vedette de la gendarmerie transporte quatre plongeurs, deux Mosellans ainsi que deux Alsaciens spécialement détachés. L’un d’eux est technicien en enquêtes subaquatiques.
Un pavillon bleu et blanc, dressé à l’arrière du bateau, prévient de leur présence. « Un avis à la batellerie a également été transmis pour alerter les autres mariniers », ajoute l’adjudant Eric Gress, adjoint au commandant de la brigade. Le gendarme pilote a les yeux rivés sur l’écran qui repère l’arrivée d’éventuelles embarcations sur la portion d’intervention. La mission de repérage dure trois jours et se termine mercredi.