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Une fillette abattue par balle en Gironde, probable drame familial


Une enfant de neuf ans a été tuée par balle lundi matin en Gironde par une femme, vraisemblablement sa mère, qui a été interpellée dans un état « d’hystérie » et hospitalisée à l’issue d’un probable drame familial aux contours encore incertains.

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Dominique Cavaillols, premier adjoint et maire par intérim de Barsac répond à la presse le 9 mars 2015 après la découverte du corps d’une jeune enfant tuée par balle. (Photo : AFP)

Les gendarmes ont été alertés lundi vers 06H45 par des témoins qui avaient vu une femme en train de braquer des voitures avec une carabine, en bordure d’une route traversant Barsac, une petite commune viticole à quelque 40 kilomètres au sud-est de Bordeaux, a-t-on indiqué de source judiciaire. Un automobiliste au moins a assuré avoir essuyé un tir. A cette heure de nombreux trajets vers l’agglomération bordelaise pour l’embauche, un des témoins, un infirmier, a arrêté sa voiture, et est parvenu à désarmer la tireuse. Elle s’est enfuie à pied dans les vignes avoisinantes, avant d’être très rapidement interpellée quelques centaines de mètres plus loin par les gendarmes.

> « État d’hystérie »

Selon une source proche de l’enquête, la femme d’une trentaine d’années se trouvait dans un état « d’hystérie pas croyable » lors de son interpellation, tenant des propos « plus ou moins compréhensibles ». Elle a été examinée à l’hôpital de Langon et « une mesure hospitalisation d’office a été prise » en raison de son état, ce qui a entraîné la levée de la mesure de garde à vue prise lors de son interpellation, a expliqué le Parquet de Bordeaux. « Un expert a été désigné pour évaluer son état mental », a-t-on précisé de même source. Dans l’intervalle, un témoin avait découvert le corps sans vie d’une jeune enfant gisant, inconsciente et manifestement blessée par arme à feu, dans le véhicule arrêté en bord de route, juste à l’entrée de Barsac. Les secours ont constaté sur place le décès de l’enfant.

Ses blessures, au thorax, présentaient « une compatibilité » avec l’arme utilisée par la femme, a encore indiqué le Parquet. Une autopsie devait être pratiquée dans les heures à venir. La femme, âgée d’une trentaine d’années, est vraisemblablement la mère de la fillette, a indiqué une source judiciaire, sans plus de précisions à ce stade sur le causes du drame. La suspecte n’avait aucun lien avec la commune de Barsac et son véhicule est immatriculé dans le département voisin du Lot-et-Garonne, vers lequel elle faisait route, semble-t-il, a indiqué Dominique Cavaillols, premier adjoint et maire par intérim de Barsac (en l’absence du maire arrêté pour raison de santé).

> Scène fortuite, raisons inconnues

Hasard ou problème mécanique, le quotidien Sud Ouest, à l’origine de l’information, a évoqué une panne d’essence les raisons pour lesquelles la voiture s’est arrêtée à Barsac n’étaient dans un premier temps pas connues avec certitude, a-t-on indiqué de sources proches de l’enquête. Le maire par intérim, qui se trouvait sur Bordeaux pour son travail tôt lundi à l’heure des faits, s’apprêtait à rassembler lundi à Barsac toutes les personnes ou agents de la commune qui ont été confrontés au drame « afin d’épauler et apaiser un peu tout le monde », bien que la commune n’ait en l’occurrence été rien d’autre que la scène fortuite d’un drame.

« Où que ce soit, d’où quelle soit, une enfant de cet âge, c’est un drame, cela nous touche tous. Il faut nous resserrer », a déclaré l’élu, qui s’est dit personnellement « très ému, en tant que papa et que papy ». Les investigations devaient s’attacher à confirmer le lien entre la femme et la jeune victime, mais aussi le moment du tir, et vérifier les premiers propos tenus par la tireuse pour expliquer son geste. « On ne sait rien des raisons à ce stade », a insisté l’élu, désemparé.

AFP