Au lendemain de la tornade qui a causé des dégâts colossaux à Bascharage et Pétange, cette dernière tentait samedi de panser ses plaies béantes. Retrouver un peu de calme après la tempête qui prive de nombreux résidents de leurs toits.
Les Pétangeois se sont réveillés avec ce sentiment de cauchemar dont on espère qu’il ne sera bientôt plus qu’un mauvais rêve. Sauf que celui-ci est bien réel et que le traumatisme risque de frapper les esprits un long moment encore, tant cette violente tornade a laissé des traces dans le sud du Grand-Duché.
En seulement quelques minutes vendredi, la commune a été dévastée par des rafales à près de 130 km/h soufflant tout sur leur passage.
Près d’une centaine de maisons inhabitables
Scènes de désolation, presque apocalyptiques, dans les rues meurtries. Par endroits, il ne reste quasiment plus rien que des débris et des ruines. Des toitures ont été totalement arrachées et gisent au sol, des façades perforées et éventrées, des vitres pulvérisées, des véhicules ratatinés, entre autres arbres déracinés et routes rendues inaccessibles.
Pour certains résidents, ce sont des pans entiers de toute leur vie qui se sont envolés. Près d’une centaine de maisons sont désormais inhabitables, dont 80 cas de relogement jugés « prioritaires », selon un bilan du gouvernement. Les âmes malheureuses errent en peine dans la cité, entre circonspection et désarroi. Les Pétangeois n’ont pas le temps de s’apitoyer, l’heure est à panser des plaies béantes. Nombreux sont ceux qui s’activaient à nettoyer, déblayer, évacuer les gravats, main dans la main et épaulés par les secours luxembourgeois. Tous mettant du cœur – bien que lourd et serré – à l’ouvrage.
Alexandra Parachini