Accueil | Police-Justice | Abus de biens sociaux : Flavio Becca n’était pas hors jeu

Abus de biens sociaux : Flavio Becca n’était pas hors jeu


(Photo : Archives LQ)

La plainte déposée par Éric Lux contre Flavio Becca pour abus de biens sociaux a été classée sans suite.

L’affaire concernait la vente au gardien du F91 Jonathan Joubert d’un logement à un prix qui aurait été préférentiel et qui aurait lésé l’entreprise commune des deux hommes d’affaires luxembourgeois.

La plainte pour «abus de biens sociaux» déposée par Éric Lux contre Flavio Becca a été classée sans suite lundi par la justice. Éric Lux prétendait dans cette plainte que Flavio Becca aurait vendu, le 20 avril 2012, à Jonathan Joubert, qui était le gardien de but du F91 Dudelange et de l’équipe nationale, un appartement à un prix largement en dessous du prix normal. «Éric Lux prétendait qu’il s’agissait d’un « cadeau » en faveur de Jonathan Joubert pour amener ce dernier à prolonger son contrat avec l’équipe F91 dont les sociétés de Flavio Becca sont les sponsors principaux», rappelle l’avocat de ce dernier dans un communiqué diffusé à la presse hier. À la suite de cette vente, Éric Lux avait porté plainte à la fédération de football, estimant que ce tarif préférentiel était de la corruption.

Concernant l’abus de biens sociaux, Éric Lux reprochait à Flavio Becca, alors son partenaire en affaires, d’avoir appauvri leur société commune Trivola dont il est l’administrateur délégué, et ce au préjudice des actionnaires (dont Ikodomos, la société d’Éric Lux). Notons que la fédération avait exclu toute poursuite disciplinaire dans cette affaire. «Après une enquête de la police judiciaire, il s’est avéré que la vente de l’appartement à Jonathan Joubert s’était faite à un prix normal et, pour le surplus, que bien avant cette vente, le joueur avait déjà prolongé son contrat avec le F91 jusqu’en 2014. Les affirmations d’Éric Lux étaient donc gratuites et fausses», précise Maître Pol Urbany, l’avocat de Flavio Becca dans un communiqué.

Un avocat qui prépare d’ailleurs la contre-attaque dans cette guerre entre les deux hommes d’affaires.

Nouveau round en novembre

Ainsi Pol Urbany rappelle que Flavio Becca s’était «insurgé contre les mensonges et accusations gratuites et avait lancé une citation directe contre Éric Lux et Ikodomos devant la chambre correctionnelle du tribunal de Luxembourg pour calomnie et diffamation». Pour Flavio Becca, il s’agissait d’un «plainte abusive et «insensée» d’Éric Lux parmi de nombreuses autres, dont les seuls buts étaient de lui «nuire», de «porter atteinte à sa réputation et d’exercer des pressions». L’année dernière, Flavio Becca soulignait que ces plaintes «faisaient partie d’un chantage global d’Éric Lux, ce dernier essayant de se faire attribuer une partie du patrimoine du fonds Olos qui ne lui revenait pas». Il s’agissait, pour Flavio Becca, «d’un des nombreux aspects d’une « guerre Éric Lux » contre lui».

Et la guerre va se poursuivre. En effet, comme le rappelle Me Pol Urbany, cette plainte d’Éric Lux et de sa société aurait ainsi permis de «bloquer la citation directe au correctionnel contre eux : tant qu’une enquête contre Flavio Becca était en cours, ils refusaient de se défendre contre le reproche de calomnie et de diffamation». Et Pol Urbany d’ajouter : «Ce jeu est à présent terminé. La procédure contre Éric Lux et Ikodomos devant la chambre correctionnelle pour calomnie et diffamation peut donc continuer.» Une audience pour évoquer cette citation directe a été prévue en fin d’année, le 28 novembre. Pas sûr que les esprits se soient calmés d’ici là…

Lundi, par la plume de son avocat, Flavio Becca a souligné qu’il était «inacceptable que des personnes malintentionnées, par des histoires inventées et des affirmations mensongères, salissent son image et mettent en doute son intégrité commerciale et son honnêteté dont il a toujours fait preuve. Pour cette raison, il continuera à veiller à ce que des gens pareils soient pénalement poursuivis pour leurs actes malicieux».

Le Quotidien