«On est parmi les vainqueurs» se félicite l’ADR

Soirée réussie pour l’ADR qui, avec ses cinq sièges, devient le quatrième parti du pays et disposera d’une fraction parlementaire.

Il est 19 h au QG de l’ADR, dans un bar sportif du centre-ville de Luxembourg. Les premiers résultats officieux tombent au compte-goutte et la quarantaine de militants pensent plutôt cocktails et bière que politique. Un homme est, lui, déjà dans le match. Isolé sur une table, Fred Keup, la tête de liste nationale, ne rate rien, un œil sur le direct de RTL et l’autre sur son portable qu’il ne cesse d’actualiser.

Cinq heures après la fermeture des bureaux de vote, une belle soirée semble s’annoncer pour le parti, revendiqué centre droit, que l’on estime remporter sept sièges. «On reste prudent mais pour l’instant, on est le quatrième parti du pays, on laisse derrière nous les pirates et les verts», sourit Fred Keup. «On avait le sentiment de pouvoir gagner et ça se confirme.»

«Beaucoup de gens disaient qu’on allait perdre»

Au fil des heures et des résultats, l’ambiance monte crescendo. À l’annonce de l’obtention d’un siège dans l’est du pays par Alexandra Schoos, le bar crie d’une seule voix. «C’est un soulagement, on va célébrer ensemble», se félicite la nouvelle députée, applaudie et enlacée par ses proches. Finalement, l’ADR remporte officiellement cinq sièges. Deux de moins qu’estimé en début de soirée mais un de plus que lors des dernières législatives. Malgré tout, avec 9,27 % des suffrages, l’ADR devient bien le quatrième parti du pays.

«On est parmi les vainqueurs, on va pouvoir constituer une fraction à la Chambre», réagit Fred Keup, content de faire taire les sceptiques. «Sans notre ancienne tête de liste Gast Gibéryen, beaucoup de gens disaient qu’on allait perdre.» Une performance que les sondages n’avaient pas annoncée non plus mais qui n’étonne personne sur place.

«Ce n’est pas une surprise, les gens ont compris qu’on parle de sujets sur lesquels les autres ferment les yeux», affirme Benoît, un militant. Souvent pris pour cible pour des positions qualifiées d’extrême droite, l’ADR a su en tirer profit, selon Marc Adamy, candidat au Centre : «Ça a été notre meilleur pub que de nous attaquer.»

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