Après une défaite électorale historique pour déi gréng, la coprésidente et le coprésident des verts prennent la parole pour mettre des mots sur cette soirée et insuffler un peu de vie dans un parti à terre.
Ils sont les grands perdants de ces élections législatives 2023. Cinq sièges perdus, pour quatre conservés et une baisse de 6,6 points des voix par rapport à 2018. Au lendemain d’une défaite qui renvoie déi gréng à leurs débuts en 1989, il y a comme une sensation de gueule de bois chez les membres du parti. «Pour l’instant, on n’est même pas 24 heures après les élections. Je n’ai pas beaucoup dormi, j’ai besoin de trouver mon propre recul par rapport à la situation. Je vois un Luxembourg où la droite gagne, où la gauche perd, où les tendances ne correspondent pas à mon parti», souffle Djuna Bernard, coprésidente de déi gréng.
La soirée a été historiquement mauvaise pour le parti. Ses membres et les partisans ont encore tous en tête les images des résultats qui s’affichent, des mines qui s’effondrent, des mots difficiles à trouver. «C’était un des pires soirs de ma vie», décrit Djuna Bernard. «Cela se voit bien sur les photos, ce n’était pas une très belle soirée», ajoute Meris Sehovic, coprésident.
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Ce lundi 9 octobre a eu lieu une réunion qui rassemblait le comité exécutif du parti, dont le groupe parlementaire sortant. Objectif : être ensemble pour faire un point sur la situation et se remobiliser. «Nous avons déjà un esprit combatif. On regarde vers l’avant et on va continuer à lutter pour une politique climatique ambitieuse, pour la protection de l’environnement, pour la justice fiscale, pour le féminisme… C’est un mélange d’émotions en ce moment», constate Meris Sehovic.
Nous avons constaté une certaine agressivité
S’il est encore trop tôt pour comprendre les raisons de cet échec et de la droitisation dans laquelle s’est engagé le Luxembourg, le coprésident des verts tente d’avancer quelques hypothèses. «Le contexte géopolitique et économique est très compliqué. Celui-ci crée beaucoup d’incertitude pour les citoyennes et les citoyens. On constate qu’un certain nombre de partis de droite ont su exploiter ces insécurités en les instrumentalisant à l’occasion de cette campagne électorale», explique-t-il. «C’est un premier élément d’analyse. Nous, ce que nous avons constaté, déjà lors des communales, c’est une certaine agressivité par rapport à la problématique verte. Je pense qu’on n’était pas outillés pour réagir.» On se souvient de la balle tirée sur l’affiche de Sam Tanson à Grosbous. Balle venue se loger en pleine tête de la candidate des écolos. Difficile d’être «outillé» face à une haine qui monte d’échelon en échelon.
Quelle suite après le naufrage ?
«Je pense que nous sommes tous d’accord pour dire que nous sommes face à de multiples raisons. Je parle avec beaucoup de personnes dont beaucoup de politiciens et personne n’avait vu venir un tel résultat. La défaite qu’on a vécue est très dure à expliquer», rappelle Djuna Bernard. Tous attendent l’étude de l’université du Luxembourg qui pourra leur permettre de comprendre les causes de ce naufrage.
Quant à la suite, si les verts ont perdu un combat, ils n’ont pas perdu la guerre. Construire une opposition solide est la prochaine étape pour le parti à terre. «C’est un devoir qui doit être réalisé avec beaucoup de dignité. Il est essentiel qu’on continue de progresser dans la bonne direction. Je vois notre rôle dans une opposition constructive, offensive, qui va regarder ce que le gouvernement va faire sur les questions de fiscalité, sur la politique familiale, environnementale pour qu’on continue à progresser dans ce pays, sans faire de pas en arrière.»
La défaite en chiffres
Au niveau national, déi gréng ont obtenu 8,55 % des voix, soit une baisse de 6,6 points par rapport à 2018 (15,12 %). Les verts voient cinq de leurs sièges s’envoler sur les neuf acquis lors des dernières élections législatives. Le parti écologiste a perdu tous ses sièges au Nord et à l’Est, où il enregistre respectivement 6,68 % des voix (-6,30 points) et 7,64 % des voix (-8,88 points). Dans le Sud, il atteint 6,9 % et perd -7,8 points des voix par rapport à la dernière échéance électorale. Déi Gréng parviennent toutefois à en conserver deux dans cette zone du pays. Ils devraient aller à Meris Sehovic et à Joëlle Welfring. Au Centre, le parti engrange 11,65 % des voix (-4,55 points) et deux sièges qui seront occupés par Sam Tanson et François Bausch.
Ce que cette déroute montre clairement, c’est que la grande majorité des luxembourgeois ne sont pas d’accord avec la folie verte dont le but est de pourrir la vie des gens au motif fallacieux de sauver la planète, planète qui se débrouille très bien toute seule sans l’aide de ces illuminés.
Pathetiques verts.
On se raccroche a la blague de la balle soit disant tiree sur l affiche d une candidate pour expliquee sa deroute…risible