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[Européennes] «Les montagnes russes» de déi gréng


Eruption de joie à 23 heures : déi Gréng ont sauvé leur mandat. (photo Fabrizio Pizzolante)

L’attente fût longue et le résultat à hauteur. Les espoirs de déi gréng ont été récompensés.

Soulagement, ovations et mines réjouies chez déi gréng qui ont évité une deuxième déconfiture ce dimanche soir. Après être sortis grands perdants des élections législatives, les écologistes ont réussi à sauver leur siège au Parlement européen, acquis en 1994. L’élan connu par le parti au cours de ces vingt dernières années est freiné, mais le parti n’est pas relégué aux oubliettes.

Après un pic à 18,91 % des suffrages en 2019, les écologistes luxembourgeois, emmenés par Tilly Metz et Fabricio Costa, ont enregistré 11,76 % des suffrages. Un net recul qui suit la tendance européenne.

Réunis au café Independent à Luxembourg-ville, candidats, cadres du parti, des députés et une centaine de sympathisants ont attendu longuement et fébrilement les résultats de ces élections européennes. L’ambiance était à l’expectative en début de soirée et de plus en plus tendue à mesure que parvenaient les premières rumeurs d’estimations.

«C’est long», confie une Djuna Bernard impatiente d’être fixée sur son sort et celui de son parti. Très long, trop long. Le café se transforme en morne plaine. Rien ne filtre. Personne ne veut se prononcer avant le verdict. Politiques et journalistes vont à la pêche aux informations.

«Travailler main dans la main»

À 23 h arrive la délivrance, les cris de joie et les «Tilly, Tilly, Tilly !» percent les oreilles. Djuna Bernard pleure de joie, Fabricio Costa et François Bausch se tombent dans les bras. Tilly Metz, montée sur une chaise, lance des mercis à la ronde. «Ça a été les montagnes russes. Je me sens plus légère. Les électeurs ont compris qu’il était important de renforcer notre parti. C’est un honneur de pouvoir continuer à représenter le Luxembourg à Bruxelles», indique l’eurodéputée, émue. «Le bond à droite me fait peur. Cependant, les résultats pour les partis progressistes ont été meilleurs que prévus. Nous devons travailler main dans la main pour ne pas retomber dans un égoïsme nationaliste et aller vers l’avant pour conserver l’équité sociale en Europe.»

Meris Sehovic en a perdu la voix, mais pas les mots. «Grâce à un travail phénoménal de Tilly, à un bon travail dans l’opposition, nous avons réussi à remonter la pente et nous pourrons envoyer un fort courant vert vers l’Europe pour poursuivre le combat pour la protection du climat et de la nature, pour que l’Europe soit une Europe des citoyens et pas des grandes entreprises. La soirée a été difficile, mais elle se termine bien.»