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[Européennes] L’ADR poursuit son ascension


Fernand Kartheiser (au c.), peut exulter : il sera le premier eurodéputé de l’ADR. 

En remportant un premier siège européen avec sa tête de liste Fernand Kartheiser, l’ADR poursuit son ascension dans le paysage politique.

Le 8 octobre dernier, nous les avions quittés le sourire aux lèvres et les pouces en l’air lors d’une soirée électorale réussie. L’ADR venait alors de remporter un cinquième siège lors des élections législatives, leur permettant ainsi de former la première fraction parlementaire de leur histoire.

Ce dimanche soir, le scrutin était différent, mais la joie était, elle, identique et le résultat une nouvelle fois historique : l’ADR a obtenu son premier eurodéputé. En récoltant 37 684 suffrages, la tête de liste Fernand Kartheiser ira donc siéger à Strasbourg. «Je suis satisfait car le travail a donné un résultat, j’aurais été déçu si cela n’avait pas été le cas», a-t-il réagi après les embrassades de ses proches réunis au Parlement européen afin d’assister aux résultats.

Jusqu’à 23 h, l’attente fut longue pour les membres du parti nationaliste. «J’avais entendu des rumeurs sur les autres partis qui n’étaient pas vraies, mais en ce qui concerne notre parti, c’était vrai» se félicite Alex Penning, secrétaire général du parti.

Au fil des bons résultats de l’extrême droite dévoilés en début de soirée, les signaux étaient au vert pour l’ADR qui voyait bel et bien l’élan populiste gagner l’Europe. Et le siège promis se rapprocher.

«Les populistes
ont perdu»

«J’étais déjà surpris d’être élu à la Chambre des députés en 2009, j’ai toujours pensé que c’est un énorme honneur et donc c’est avec humilité que je vois ces nouvelles responsabilités» confie Fernand Kartheiser.

Ancien officier au sein de l’armée luxembourgeoise, puis diplomate, ce dernier est «habitué aux valises» et se dit prêt à faire les allers-retours jusqu’à Strasbourg. Un nouveau poste qui va lui prendre du temps et qui l’a donc contraint à démissionner de la Chambre et à se faire remplacer par Dan Hardy.

«On est représentés partout, c’était la dernière instance où ne l’étions pas, donc c’est un moment historique ce soir», résumait à chaud Alex Penning, alors que la tête de liste enchaînait les interviews, prouvant ainsi la nouvelle ampleur prise par l’ADR.

Concernant les autres résultats européens et la montée de l’extrême droite, l’eurodéputé, dont le parti refuse l’étiquette de parti extrême, estime que «la vague populiste a diminué, car ce sont les partis conservateurs qui arrivent au pouvoir et les populistes ont perdu».

Dans les prochains jours, Fernand Kartheiser doit se réunir avec les autres députés membres, comme lui et son parti, du groupe des Conservateurs et réformistes européens (ECR) afin de définir leur stratégie commune. Ce dimanche, c’était surtout l’heure de fêter pour l’ADR qui commence à être abonné aux belles soirées électorales.

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