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Le débat public aura donc bien lieu à la Chambre. La pétition demandant l’interdiction des smartphones dans les établissements scolaires a fait son petit bonhomme de chemin. Bien qu’il reste six jours avant la clôture de la pétition, elle est arrivée aux 4 500 paraphes permettant de discuter de cette problématique avec ministres et députés. Les échanges risquent d’être un peu plus sereins que lors du débat concernant «l’exclusion des thématiques LGBT de l’éducation des mineurs». Cette dernière pétition a réuni à l’heure actuelle 8 352 signatures et ça grimpe toujours. Le recueil des paraphes sera clos dans 31 jours… Espérons que l’auteur de la pétition sera présent. Actuellement, il se fait discret devant la levée de boucliers provoquée par son initiative.

Mais revenons à ces fameux smartphones. Ces nouvelles technologies multiplient les paradoxes dans l’éducation. À l’avènement d’internet, il y a de cela un peu plus de 20 ans, les salles de classe se sont informatisées, tout comme les domiciles. On louait l’arrivée de la plus grande bibliothèque du monde dans chaque foyer, dans chaque école. Quand on regarde aujourd’hui les vidéos TikTok de certains influenceurs, il y a de quoi déprimer. Non, la connaissance ne s’est pas répandue comme une traînée de poudre grâce à internet. Mais plutôt une certaine bêtise. Et ce n’est pas une question d’époque ou de génération. Dès le lancement d’internet, au milieu des années 90, des sites plus stupides les uns que les autres ont été créés pour faire du clic. L’ampleur de la diffusion de ce vide intersidéral s’est juste accélérée grâce à ces smartphones.

Au-delà du contenu, il faut aussi admettre que ce petit appareil électronique est devenu un véritable boulet pour beaucoup (jeunes et moins jeunes, encore une fois). Il suffit de regarder autour de soi pour voir le nombre de personnes les yeux rivés sur leur écran. On imagine le manque de concentration dans une classe. Tout est fait en plus pour prendre le smartphone dans les mains via les notifications, les petits messages envoyés, les coups de téléphone en absence. Impossible d’y échapper. On dit que l’école est un sanctuaire. Il est peut-être temps qu’elle le redevienne vraiment en bannissant ces nuisibles électroniques.