Les deux premières visites de courtoisie du Grand-Duc Guillaume – vendredi à Bruxelles et hier à Berlin – sont venues confirmer la profonde amitié qui lie le Luxembourg à ses pays voisins.
Même si ce genre de visites est surtout symbolique, sans réel poids politique, il est indispensable de soigner les échanges transfrontaliers à tous les niveaux. Un exemple : chaque nouveau Premier ministre luxembourgeois cherche à se présenter en priorité à ses homologues allemand, français, belge et néerlandais.
L’avènement au trône était déjà placé sous le signe des alliances qu’entretient le Grand-Duché avec ses voisins. Si d’aucuns s’attendaient à la venue de têtes couronnées de toute l’Europe, la liste des invités s’est «limitée» aux couples royaux belge et néerlandais, aux présidents français et allemand, Emmanuel Macron et Frank-Walter Steinmeier, et à deux hauts représentants de l’UE : la présidente du Parlement, Roberta Metsola, et le président du Conseil, Antonio Costa.
Le nouveau chef de l’État a fait le choix de placer l’Europe au cœur de son discours lors du dîner de gala. Un pays comme le Luxembourg, «aux dimensions modestes», aurait besoin d’une «Europe forte et unie» qui soit «capable de défendre notre mode de vie».
Traumatisé par la Deuxième Guerre mondiale, le Luxembourg a compris qu’il devait conclure des alliances pour perdurer comme État indépendant et libre. La création du Benelux en 1944 était un premier pas.
Le Grand-Duché figurera plus tard parmi les pays fondateurs de l’ONU (1945), de l’OTAN (1949) et de la Communauté européenne du charbon et de l’acier (1952), prédécesseur de l’Union européenne. Sans oublier le rôle de locomotive pour établir l’espace Schengen.
Les étroites connexions entre voisins et alliés regagnent en importance aujourd’hui, au vu des tensions géopolitiques, de l’impact dévastateur du réchauffement climatique ou d’une croissance économique en berne.
À la fois l’ONU, l’OTAN et l’UE permettent au Luxembourg de rester un pays prospère et fort. La même chose vaut pour le Benelux, où les coopérations se font à plus petite échelle, sans perdre en importance. Le meilleur exemple est l’engagement commun dans le domaine de la sécurité intérieure et civile.