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Vent de nostalgie

L’euro célèbre ses 22 ans et on apprend que dans le très europhile Grand-Duché, près de 26 % de la population ne verrait pas d’un mauvais œil le retour au franc luxembourgeois. Le chiffre a de quoi surprendre. La monnaie unique a fait lever de nombreuses barrières. Souvenez-vous lorsque vous deviez vous déplacer dans la Grande Région. Parfois, nos poches n’étaient pas assez grandes pour y fourrer toutes les monnaies en cours autour de nous. Et que dire des frais de change quand il fallait se déplacer de l’autre côte de la frontière ou beaucoup plus loin pour prendre le soleil dans le sud de l’Europe. L’euro a changé tout ça. Fini les calculs savants ou le coup d’œil sur le marché des changes avant de partir à l’aventure.

La monnaie unique nous a permis de comparer rapidement les prix. Évidemment, l’arrivée de ces nouvelles pièces et de ces nouveaux billets a parfois provoqué des hausses de prix subtiles ou un peu moins. Les arrondis ont fait envoler les factures ou les tickets de caisse. En 2002, il fallait 40,3399 LuF pour obtenir un euro. Nostalgie quand tu nous tiens… N’essayez pas de vous rappeler combien coûtaient certaines choses du quotidien avant 2002. Cela va vous faire mal. Mais dîtes-vous bien que l’euro n’est pas le seul coupable de ces augmentations. En 22 ans, l’inflation, qu’elle soit liée à une crise ou non, est passée par là. Et puis quelques index sont venus, un peu, rééquilibrer la balance. Quand même.

L’euro a été bien souvent accusé par certains de tous les maux. Perte de souveraineté, monnaie artificielle, critique concernant un euro trop fort face au dollar au début de sa carrière puis protestations devant un euro trop faible toujours face au même dollar actuellement… les anti-monnaie unique ont fait feu de tout bois pour faire capoter ce projet européen.  Rien n’y a fait. Nous l’avons tous adopté. Même les partis populistes les plus eurosceptiques ont nettoyé de leur programme la demande d’un retour à la monnaie nationale de leur pays. Ils ont dû admettre que cela n’avait plus de sens économiquement. Non, l’euro est fait pour durer. Mais cela ne veut pas dire que tout le monde oubliera totalement le LuF.

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