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Une voix forte pour l’enfant

Depuis 1993, le Luxembourg fait partie des 196 pays à avoir ratifié la Convention de l’ONU sur les droits de l’enfant. Comme il a été rappelé hier à la Chambre, il s’agit du traité international qui a été approuvé par le plus grand nombre de pays. Mais ce seul fait n’est pas suffisant pour assurer le bien-être des milliards d’enfants qui peuplent la Terre.
La Convention met en avant le droit à la survie au développement, le droit à l’éducation ou encore la non-discrimination. Le seul texte ne garantit cependant en rien l’intérêt supérieur de l’enfant. Quelques chiffres sortis des rapports de l’Unicef, le Fonds des Nations unies pour l’enfance, le confirment et font froid dans le dos :
– Chaque enfant a droit à une alimentation saine et nutritive, mais un enfant sur trois est aujourd’hui sous-alimenté;
– Dans le monde, trois enfants sur dix qui meurent avant l’âge de cinq ans vivent en Afrique de l’Ouest et du Centre;
– Dans le monde, trois enfants sur dix qui ne sont pas scolarisés vivent sur le continent africain;
– L’année 2019 a marqué la fin d’une «décennie meurtrière» pour les enfants en zone de conflit, avec plus de 170 000 violations graves confirmées depuis 2010.
Ces violations des droits de l’enfant sont enregistrées dans bon nombre de pays qui ont ratifié la convention onusienne. La soif acharnée des pays occidentaux, qui ne cessent d’exploiter les ressources des pays en voie de développement, font que chaque jour des enfants meurent de faim. La liste des égoïsmes est longue. La situation au Luxembourg n’est de loin pas aussi dramatique. Mais le fait qu’un enfant sur quatre vive sous le seuil de pauvreté ne doit pas laisser indifférent. Il s’agit d’un exemple, parmi d’autres, qui nécessite le renforcement permanent d’instances de défense des droits de l’enfant afin de donner une voix forte aux plus faibles membres de notre société. Le chemin est encore long…

David Marques