Accueil | Editoriaux | Aide-soignant : une vocation

Aide-soignant : une vocation

En première ligne. Valérie (NDLR : son prénom a été modifié pour préserver son anonymat) l’est depuis le début de la crise du Covid-19. Même avant l’officialisation du confinement au Grand-Duché, à la mi-mars. Aide-soignante dans une maison de soins de la région sud du pays, elle est passée durant ces deux derniers mois par plusieurs états. Mais à aucun moment, elle n’a songé à quitter son poste. «Mon métier, c’est une vocation, clame-t-elle. Les résidents sont mes patients.» Et jusqu’ici, elle et ses collègues ont eu «la chance» de n’avoir aucun cas de coronavirus détecté au sein des résidents et un seul cas parmi le personnel (et qui s’est remis depuis). Mais depuis plus de deux mois maintenant, elle se bat tous les jours contre le virus.

Des Valérie, il y en a des milliers au Luxembourg, en Europe et dans le monde entier. Ils sont médecins, infirmières, aides-soignants… à l’hôpital, en maisons de soins et dans d’autres structures médicalisées. Depuis des semaines, ils prennent soin des malades du Covid-19 et protègent les plus vulnérables de l’épidémie. Et tous ceux, rencontrés au cours de ces dernières semaines, le disent : ils appréhendent le déconfinement et craignent la deuxième vague. Beaucoup de citoyens se demandent souvent comment remercier les soignants d’ici et d’ailleurs pour le travail qu’ils accomplissent pendant cette pandémie? En les applaudissant chaque soir? Oui. Mais surtout en poursuivant les efforts dans la lutte contre le coronavirus. Car même si le déconfinement est en marche, le virus est toujours là.
En attendant que le virus s’éloigne ou disparaisse, merci à toutes les Valérie d’ici et d’ailleurs d’être présentes auprès des malades et des personnes vulnérables pendant cette crise du Covid-19. Mais aussi de l’avoir été avant, de l’être encore et toujours après.

Guillaume Chassaing