La voiture est devenue en quelques décennies un moyen de transport incontournable. Lorsqu’il s’agit d’acheter un véhicule, plusieurs critères apparaissent, dont celui du carburant. Ce n’est pas nouveau, un véhicule est un objet qui coûte cher au quotidien, de l’entretien au carburant. Ce dernier est d’ailleurs un poste de dépense important dans le budget des ménages, c’est ce qui explique pourquoi le moteur diesel, plus rentable au niveau du portefeuille, a connu ces dernières années un engouement certain.
Pourtant, en regardant dans le rétroviseur, la voiture électrique a eu son heure de gloire, et ce bien avant l’essence et le diesel. Dès 1881, la voiture électrique connaît un franc succès en France et aux États-Unis, reléguant le moteur à allumage commandé (l’ancêtre du moteur à essence) et le moteur à vapeur au second plan. Au début du XIXe siècle, les taxis et les véhicules postaux étaient en grande majorité mus par l’énergie électrique. En 1900, sur 4 192 véhicules fabriqués aux États-Unis, 1 575 étaient électriques, contre 936 à essence et 1 681 à vapeur.
Mais 50 ans plus tard, l’énergie électrique est supplantée par l’essence. Les raisons sont diverses : chute des prix du pétrole, inventivité industrielle d’un Henry Ford ou encore attrait des automobilistes pour la vitesse.
Aujourd’hui, l’électrique pourrait être une solution contre l’asphyxie de nos villes étouffant sous les particules de la pollution, à condition de lui donner une seconde chance. Pour cela, il faudrait que la société opère un changement radical dans son rapport à la voiture, qui est actuellement synonyme de liberté, de puissance ou encore de virilité. Étrangement, pouvoir rouler avec un véhicule pouvant atteindre les 200 km/h sur des routes limitées à 130 km/h est presque une fierté. Tout comme pouvoir rouler avec un engin d’une autonomie de plus de 1 000 kilomètres, alors qu’en moyenne un automobiliste en parcourt moins de 100 par jour.
Il serait peut-être temps de se demander si une grosse (ou même une petite) cylindrée thermique et polluante est vraiment utile pour faire une poignée de kilomètres par jour au détriment de la santé et de l’environnement.
Jérémy Zabatta