Le Vieux Continent bouillonne et se prépare au scrutin européen. Mais encore faut-il que les électeurs ne tombent pas dans le piège tendu par certains. Le scrutin sera un moment important pour l’UE, pour sa (re)construction permanente. Le pouvoir européen doit permettre de faire s’entendre une multitude de nationalités.
Pourtant, l’idée de consensus et de respect mutuel n’a plus vraiment la cote en 2024. Tout n’est que formules assassines sur les réseaux sociaux, vision étriquée et simpliste pour résoudre les problèmes, formule magique pour permettre à une population d’aller mieux en un claquement de doigts. L’Union européenne est une vieille machine née au XXe siècle.
Une vieille machine qui met du temps à s’allumer, mais qui nous a tellement apporté et qui nous protège malgré ce que peuvent dire ses opposants. Doit-elle se plier à la volonté de l’époque en résumant les débats sociétaux en quelques tweets, en prenant en moins de deux jours des décisions qui vont impacter un demi-milliard d’habitants ? L’UE est une vision à long terme. Elle s’est affirmée malgré les obstacles et les épreuves, elle est l’une des plus grandes avancées politiques de notre Histoire commune. Certains veulent la mettre à bas pour leur gloire personnelle.
Alors que les journées d’élections approchent, les partis tentent, dans chaque pays, d’imposer leur programme. Ceux qui mettront le bulletin dans l’urne doivent se méfier. Il ne s’agit pas d’un scrutin national ou d’un référendum contre son gouvernement. Il s’agit de relancer l’institution continentale soumise à de fortes pressions populaires. Le sujet est et restera l’Europe.
Comme nous l’avons dit, la vieille machine est parfois regardée avec méfiance. C’est à nous d’en prendre soin, de lui redonner son lustre d’antan. À la sortie de la Seconde Guerre mondiale, le rêve d’une paix durable a été posé sur la table. Cet espoir, incongru pour l’époque, était enfin à portée de main. Nos anciens l’ont saisi sans hésiter un seul instant. Et ça a marché. À nous de préserver cet héritage précieux sans céder aux raisonnements simplistes que l’on peut voir s’étaler parfois dans certains programmes.