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Une prise de conscience

Déclarons la lutte contre le réchauffement climatique et la perte de biodiversité comme priorité nationale.» C’est l’intitulé de la pétition n° 1949 lancée il y a quelques jours sur le site petitions.lu. L’auteur de cette pétition publique nous explique les raisons qui l’ont poussé à agir (lire ci-dessus). Des raisons logiques basées sur des faits ou plutôt des catastrophes naturelles qui nous touchent désormais directement : la tornade de 2019 ou encore les inondations du mois dernier. Selon lui, tous les résidents ont «pris conscience» qu’il est temps d’agir et que cette «lutte contre le réchauffement climatique et la perte de biodiversité» devienne une «priorité nationale». Se trompe-t-il? On peut se poser la question. Car la pétition n° 1949 n’a pas encore franchi la barre des 300 signatures… Petit rappel, il faut plus de 4 500 signatures pour qu’une pétition publique entraîne un débat à la Chambre des députés. Le compte n’y est pas. Pas encore?

C’est à se demander si tout le monde a vraiment pris conscience de la situation. Alors petit rappel juste de ces dernières semaines : les inondations qui ont frappé le pays, la Belgique ou encore l’Allemagne, mais également en Chine et en Turquie, les incendies de Californie, de Sibérie, de Grèce… Les dômes de chaleur et autres canicules qui s’enchaînent aux quatre coins de la planète. Ce week-end, Vladimir Poutine – qui est loin d’être connu pour sa fibre verte – s’est inquiété de catastrophes naturelles d’une ampleur «absolument sans précédent» en Russie, confrontée à des feux de forêts dévastateurs en Sibérie et à des inondations dans le Sud. Le président russe a même lancé que «tout cela montre encore une fois à quel point il est important de nous engager de manière profonde et systématique à l’avenir dans le programme climatique et environnemental». Une forme de prise de conscience de la part de Vladimir Poutine.

«L’alerte rouge« a été lancée il y a quelques jours par les experts du GIEC. Il est grand temps que l’ensemble des citoyens d’ici et d’ailleurs ainsi que l’ensemble des dirigeants politiques d’ici et d’ailleurs prennent conscience de l’urgence de la situation et s’engagent (enfin) dans cette lutte contre le réchauffement climatique et la perte de la biodiversité. C’est une priorité absolue pour l’ensemble de l’humanité.

Guillaume Chassaing