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Une obligation qui va faire débat

Les courbes de contamination continuent de grimper, les hospitalisations aussi, logiquement, avec un temps de retard et de façon moins corrélée grâce à la couverture vaccinale. Mais les courbes montent quand même ! Le Grand-Duché est, lui aussi, pris dans cette nouvelle vague pandémique comme ses voisins. Et ce n’est pas terminé.

L’impact des fêtes de fin d’année sur l’aggravation de la situation sanitaire ne sera connu que dans une semaine ou deux. Et que dire de la vague Omicron qui nous guette et qui vient à peine de s’élever. Les discours sont tantôt inquiétants, tantôt rassurants concernant ce nouveau variant.

Il serait beaucoup plus contagieux que le Delta qui nous cause actuellement des soucis, mais ses symptômes seraient moins graves. L’Organisation mondiale de la santé a quand même lancé un message d’alerte cette semaine pour que les autorités ne minimisent pas le danger qu’il représente. Le nouveau venu est en effet encore mal connu. Prudence donc, il ne faut pas baisser la garde.

Les premières semaines de 2022 seront encore placées sous le signe de la menace du coronavirus. Comme l’année dernière. Et là, il n’y aura plus le lancement de la campagne de vaccination pour nous mettre du baume au cœur et nous dire que nous pourrons surmonter les dangers de cette pandémie.

Non, la couverture vaccinale que nous avons dans le pays ne suffira pas et ne nous servira pas de bouclier efficace les prochaines semaines. Ce mercredi, le Premier ministre a demandé l’organisation d’un débat consultatif à la Chambre concernant la vaccination obligatoire. Cette discussion, qui devrait être animée, aura lieu le 7 janvier.

Le chef du gouvernement aura l’occasion de s’appuyer sur de nouveaux mauvais chiffres concernant les contaminations pour proposer peut-être, à terme, une vaccination obligatoire dans le pays. Les échanges à la Chambre vont en tout cas être examinés de près par tous ceux qui manifestent contre les restrictions anticovid prises par le gouvernement ces derniers mois.

La période des fêtes a mis un peu leur mouvement en sourdine, mais ils seront présents pour faire valoir aussi leurs positions en ce début d’année, n’en doutons pas. Oui, en ce début d’année 2022, la crise du coronavirus sera encore devant nous.

Laurent Duraisin