Les cérémonies du nouvel an ont embrasé le globe, lundi soir. Heure après heure, continent après continent, les téléspectateurs du monde entier ont pu suivre devant leur petit écran les départs des feux d’artifice au moment fatidique. Cette balade à travers les fuseaux horaires découpant la planète a permis, au moins, au monde entier de se rassembler un bref instant autour d’un moment festif. Mais les festivités n’étaient pas forcément joyeuses pour tout le monde.
Dans toutes les capitales rassemblant des centaines de milliers de personnes à des points stratégiques pour hurler le décompte traditionnel, les policiers ont été mobilisés en masse. L’ombre de la menace terroriste planera encore de longues années sur cette nuit du réveillon, qui n’est festive que grâce à un déploiement de forces de sécurité toujours conséquent.
À New York, Times Square avait été placé sous haute surveillance et les fêtards conviés à venir au plus tôt afin d’être identifiés et fouillés avant de s’agglutiner au cœur de Manhattan. Sur les Champs-Élysées, à Paris, le dispositif policier était également impressionnant et pas uniquement pour juguler la violence de ceux se réclamant des gilets jaunes. La capitale française, meurtrie par une série d’attentats, ne peut plus baisser la garde. Elle n’est pas la seule.
Ces moments de fête encadrés par des policiers lourdement armés ne choquent plus vraiment. Au fil des ans, cet état de siège permanent est devenu la routine. En France, les militaires armés de mitrailleuses patrouillant dans les lieux publics durant toute l’année font désormais partie du paysage. Même chose pour ces gros blocs de béton encerclant les chalets des marchés de Noël ou bloquant l’accès des rues piétonnes. Le monde a changé et vit maintenant sur le qui-vive. Mais cette situation n’a pas terrorisé tous ceux qui ont fait la fête, cette nuit de la Saint-Sylvestre, à travers le monde. Et c’est une belle réponse à ceux qui veulent nous obliger à vivre terrés, en nous empêchant de nous rencontrer lors de grands rendez-vous populaires.
Laurent Duraisin