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Une légalisation à accompagner

La légalisation du cannabis au Luxembourg est un sujet qui est sur la table depuis plusieurs mois, mais qui, ces dernières semaines, a été mis entre parenthèses en raison de la crise sanitaire liée au Covid-19. Dans notre dossier du jour, un pédiatre et un psychologue rappellent les dangers du cannabis et des autres addictions sur les femmes enceintes et les enfants en bas âge.

Eh oui, les deux experts soulignent qu’ils constatent une certaine banalisation de la consommation de cannabis dans leur public cible. Ils ne sont pas contre la légalisation du cannabis, mais ils veulent à tout prix éviter qu’elle entraîne sa banalisation.

C’est un fait, ce projet de légalisation du cannabis récréatif est parsemé d’embûches. Pour l’heure, le projet provisoire du gouvernement, qui se trouvait sur le bureau d’Étienne Schneider qui a été depuis remplacé par Paulette Lenert au ministère de la Santé, définissait un premier cadre pour cette légalisation. Petit résumé et rappel : un résident âgé de plus de 18 ans et habitant au Grand-Duché depuis au moins six mois pourrait acheter jusqu’à 30 grammes de cannabis par mois dans l’un des magasins vendant ce produit.

Il y aurait, selon ce projet provisoire, 13 points de vente dans le pays. Les cantons de Diekirch, Grevenmacher, Capellen, Mersch et Remich en compteront chacun un. Quant aux cantons de Luxembourg et d’Esch-sur-Alzette, ils seront chacun pourvus de quatre points de vente. Un quatorzième est prévu, mais sa localisation reste à définir. Sans oublier que le cannabis devra aussi être produit localement et c’est donc toute une chaîne qui reste à fabriquer allant du producteur au consommateur.

Et ce que demandent encore les interlocuteurs de notre dossier, c’est que cette légalisation du cannabis soit également accompagnée d’une information et d’une sensibilisation de la population.

Guillaume Chassaing