La courbe des contaminations liées au coronavirus recommence à monter au Grand-Duché. Après une résurgence du nombre de personnes atteintes durant le mois de juillet, puis une baisse, les chiffres inquiètent à nouveau. Évidemment, la plupart des malades ne sont pas des cas graves, évidemment de nombreuses personnes auront le Covid-19 sans même développer de symptômes, évidemment les hospitalisations ne suivent pas la même tendance, mais cette évolution nous met tous devant nos responsabilités. Encore une fois.
Ces tristes montagnes russes vont se poursuivre avec un seul objectif pour le gouvernement et les autorités sanitaires : que cette courbe des contaminations ne monte jamais trop haut et redescende rapidement. Avant de recommencer la manœuvre, sans flancher. Une situation qui est difficile pour les nerfs de tout le monde, mais qui durera encore de longs mois. Il n’y a en effet toujours pas de traitement efficace pour combattre la maladie. De nombreux vaccins sont en cours de tests, mais il y a peu de chance qu’ils soient commercialisés avant la fin de l’année.
Le Luxembourg n’est évidemment pas le seul à subir ces montagnes russes. Dans les pays où la courbe s’élève bien trop vite et bien trop haut au goût des autorités locales, des mesures radicales ont été prises. Reconfinement en Israël, reconfinement partiel de quartiers à Madrid, reconfinement possible de l’Angleterre si la situation se détériore encore. Non, la crise n’est décidément pas passée alors que chez nous la vie reprend, un peu, son cours normal avec la rentrée. La réalité risque de bien vite nous rattraper si nous n’y prenons pas garde.
Au Grand-Duché, un nouveau confinement semble inimaginable. Ce serait le coup de grâce pour beaucoup d’entreprises et cela aggraverait la crise économique et sociale que nous connaissons. À nous d’éviter le pire et de tenir malgré l’angoisse du lendemain.
Laurent Duraisin