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Une confiance brisée

Les grandes manœuvres se poursuivent après les grandes «initiatives» lancées par le président américain, Donald Trump, pour garantir la paix dans le monde. Pour l’instant, l’Europe semble écartée de ces plans ! Après la calamiteuse rencontre de la semaine dernière entre le locataire de la Maison-Blanche et le président ukrainien, il n’y a pas une journée sans qu’une autre (mauvaise) nouvelle tombe du côté de Washington. Enfin, mauvaise pour Kiev et pour nous. Le bulldozer milliardaire a décidé de semer le chaos, comme il l’avait annoncé à ses supporters. Et c’est parti pour durer.

Mardi, Volodymyr Zelensky a tenté de se rabibocher avec Trump en faisant des concessions et en étant prêt à se laisser mener vers une paix durable avec la Russie sous la direction du président américain. En Europe, devant la brutalité des décisions du chef d’État américain, on accélère la cadence pour renforcer la défense du continent sans l’Oncle Sam.

La Commission européenne a indiqué, mardi, mobiliser 800 milliards d’euros. Elle va aussi organiser une aide d’urgence pour les forces armées ukrainiennes privées des fonds et des armes venus d’Amérique. Tous les pays européens se lancent dans une course au réarmement. Nous n’y échappons pas. Non, la Russie n’attaquera pas demain… mais peut-être un peu plus tard et ce n’est pas avec Donald Trump que nous pourrons compter sur les Américains pour nous aider à nous protéger.

L’Alliance atlantique peut voler en éclats en un tweet, en une petite déclaration au Bureau ovale entre deux ricanements. Nous serons livrés à nous-mêmes et les soldats américains basés en Europe regarderont, les bras croisés, une nouvelle agression russe sur le continent.

Mardi, Luc Frieden a pris la parole à la Chambre. Le Luxembourg a fait un pas en avant pour se porter volontaire afin d’assurer la paix entre l’Ukraine et la Russie. L’idée d’envoyer des soldats a même été évoquée pour permettre aux deux peuples de ne plus se massacrer. Le Premier ministre a évoqué aussi une hausse des dépenses dans le domaine de la défense. Une décision incontournable. Le pays est prêt à assumer sa part dans l’effort pour contrecarrer les plans de Moscou et s’affranchir aussi d’une Amérique méprisante et instable. Il faut agir, nous n’avons plus le temps.